Nous sommes dans les Alpes japonaises du Nord, où il y a constamment des touristes, plus ou moins alpinistes, qui sont en quête de randonnées plus ou moins compliquées. C'est dans ce milieu qu'on retrouve Sanpo Shimazaki, humant tout simplement le riche arôme d'un très bon café. Le break est l'occasion pour le sauveteur de se remémorer ses tentatives d'arriver au sommet de l'Everest, le toit du monde. Tentatives toujours avortées car il y avait quelqu'un à secourir...
Et alors, on accompagne le personnage, en commençant par sa surprise de recevoir une visite de sa grande sur, une dame bien comme il faut qui n'a jamais escaladé la moindre montagne, et qui n'a plus peur à présent lorsque son frère est en montagne. Ce dernier peut avoir d'ailleurs bien des occupations différentes, là-haut.
Lorsque la belle saison revient, il recherche sans relâche les cadavres de ceux qui ont disparu en hiver. Pour eux, il a toujours un profond respect, qui lui vaut d'ailleurs une belle prise de bec avec Kumi Shiina, sa collègue, qui préfère mettre les imprudents en face de leurs responsabilités, histoire de leur enlever le goût de recommencer...
Sanpo est ainsi le témoin privilégié d'histoires de sauvetages qui se terminent tantôt bien, tantôt de façon dramatique. C'est le cas ici par exemple avec le père d'un petit garçon qui va devenir orphelin, même si on ne s'y attend pas vraiment en tant que lecteur ! Les situations sont ainsi bien souvent difficiles dans Vertical, la série de Shinichi Ishizuka, et il faut bien reconnaître que c'est là que réside tout l'intérêt d'une série vraiment réussie.
Ici, l'accent est mis sur les somptueux décors, et sur les sommets préférés de l'auteur à travers le monde, mais il est également bien présent au niveau des expressions des personnages, qui restent profondément humains en toute circonstance. La montagne fait de nombreuses victimes tous les ans, et elle touche également des alpinistes chevronnés et équipés : c'est ce qu'il faut retenir de ce nouveau tome.
Une série à la fois humaine et impitoyable, qui est là pour nous rappeler la réalité de la nature : à mettre entre toutes les mains, sans la moindre hésitation.