Les Chroniques de l'Imaginaire

Saint Seiya - The lost Canvas chronicles (Saint Seiya - The lost Canvas chronicles - 4) - Kurumada, Masami & Teshirogi, Shiori

Manigoldo, chevalier d’or du Cancer, se promène dans les rues de Venise quand un jeune pickpocket, Gioca, lui fait les poches. Gioca et les autres jeunes orphelins de cette ville doivent rendre des comptes à Rumacca, un des boss de Nero, une organisation de malfrats. Un des orphelins ne rapportant pas assez de larcins, le boss va faire de lui un exemple. Gioca intervient mais est aussi pris à parti. C’est alors que notre chevalier d’or règle son compte au malfrat. Cependant, quelque chose d’étrange se produit, sa technique des vagues de l'esprit se trouve contrée. Quelqu'un dans Nero serait-il capable d’utiliser le même genre de technique ? C’est accompagné d'Albafica des Poissons et de Gioca que Manigoldo va devoir élucider cette énigme.

Une nouvelle fois, on retrouve le même schéma de scénario que dans les tomes précédents. A la base, une mission proposée par le grand pope et qui mène notre chevalier dans une enquête. Le mécanisme est maintenant bien rodé. Le suspense est dosé et le style de scénario bien en adéquation avec le caractère du personnage. Teshirogi garde son modèle avec l’exploration d’une ambiance historique, ici la Venise du XVIIIème siècle, et poursuit les liens entre les différents tomes. C’est ici le chevalier d’or des Poissons qui fera office de compère, ce tome donnant de l’importance à la coopération de notre paire de chevaliers d’or. Et l’équilibre entre le calme, l'assurance d’Albafica et le tempérament jeune et passionné de Manigoldo fait merveille. L'ajout de nouveaux chevaliers se fait par tome mais l'auteur réutilise les chevaliers explorés dans les premiers tomes pour encore plus de connectivité : une apparition par tome ne permet pas d'exploiter pleinement la personnalité du chevalier et cela irait à l'encontre de la philosophie de Saint Seiya - The lost Canvas chronicles qui est de redonner de l'exposition à ces chevaliers d'or.

Les clins d’œil à la génération Saint Seiya se succèdent avec la présence des chevaliers noirs au sein de Nero (chevaliers noirs différents de la première série) et le passage à la bouche des enfers grâce aux cercles de l’esprit, la technique favorite du Cancer. Mais ce dernier nous relève quelques nouveautés intéressantes. A noter toujours autant de travail sur les décors, armures, Teshirogi a le soucis du détail. Histoire dans l’histoire, on en apprend plus sur le grand pope et son jumeau.

Au final, l’auteur a réussi à marier chronique avec un scénario original et histoire des chevaliers, ce qui permet de ravir les fans comme les nouveaux lecteurs.