Les Chroniques de l'Imaginaire

Saint Seiya - The lost Canvas chronicles (Saint Seiya - The lost Canvas chronicles - 5) - Kurumada, Masami & Teshirogi, Shiori

Lacaille est le fils du forgeron du village. Il rêve qu’un jour, il pourra forger des armes aussi belles et puissantes que celles de son père. En attendant, son père lui demande d’aller nettoyer des armes à la ville. Cette ville, c’est Catalania, une cité surgie en l’espace d’une nuit au milieu du désert. C’est là que Lacaille va croiser El Cid, le chevalier d’or du Capricorne, venu participer au tournoi de gladiateurs. Mais à la différence des autres participants, El Cid n’utilise pas d’arme, car comme pour tous les chevaliers d’Athéna cela lui est interdit et surtout, en tant que chevalier d’or du Capricorne, son bras peut tout trancher.

Teshirogi poursuit avec Saint Seiya - The lost Canvas chronicles sa revue des chevaliers d’or avec cette fois El Cid, le chevalier d’or du Capricorne, jeune chevalier cherchant à perfectionner sa technique. Discipliné et plein d’abnégation, notre héros va devoir se confronter au Dieu des Rêves. Après Kardia du Scorpion, c’est notre deuxième chevalier d’or à devoir s’attaquer seul à un Dieu. Mais El Cid est bien sérieux en comparaison du Scorpion, un peu comme Shura, le chevalier d’or du Capricorne de la prochaine génération. Si on pousse la comparaison, El Cid utilise des techniques de lame avec son corps mais en aucun cas ne mentionne de nom d’épée, alors que Shura dit manier Excalibur ! La technique de sabre ici est plus orientale.

L’auteur revient avec le tome six dans un schéma plus classique avec un unique chevalier, quelques situations pour percevoir son caractère, une mission à accomplir ici diligentée par Sisyphe (le chevalier d’or du Sagittaire), un jeune personnage pour l’accompagner dans son périple et un grand combat final. Le cadre est significativement similaire au tome un, dédié à Albafica, complètement indépendant, et aurait pu même faire office de premier tome. Dommage, l’interconnexion des chevaliers dans les tomes précédents ajoutait un peu de dynamisme au scénario.

Cependant, on notera dans ce tome deux originalités qui utilisent des classiques du shônen : d’une part, la confrontation avec les anciens compagnons d’entraînement avec la difficulté de devoir se battre contre ses amis, et d’autre part, le thème des tournois : un outil maintes fois utilisé mais toujours aussi efficace, même si cette fois, les adversaires ne sont pas au niveau, mis à part le combat final, mais normal, c’est tout de même un Dieu ! Côté ambiance, le théâtre grec servant d’arène aux gladiateurs renvoie l’univers à ses fondamentaux mais la touche orientale apportée aux sabres et aux maniements apporte l’exotisme retrouvé dans chaque chronique.

Au final, un tome un peu plus classique restant de très grande qualité, notamment dans les illustrations toujours aussi précises, qui nous permettra de patienter avant d’autres tomes qui, on l’espère, retrouveront un peu de fantaisie.