Les Chroniques de l'Imaginaire

Zombies, un horizon de cendres - Andrevon, Jean-Pierre

J'habitais à la campagne avec ma femme Emilie et ma fille de sept ans Clémentine quand tout a commencé. Mon premier mort, je l'ai croisé en rentrant du boulot. Au départ, j'ai cru à un inconnu à l'allure un peu bizarre qui me suivait. Il m'a fallu quelques minutes pour reconnaître un homme qui avait été inhumé deux mois plus tôt.

Le lendemain, la journée s'est déroulée quasiment sans accro au crématorium où je travaille. Juste quelques cercueils déplacés, des bruits étranges mais rien d'alarmant. Par contre, de retour chez moi, j'ai trouvé ma femme et ma fille scotchées devant le petit écran qui diffusait en boucle le même message : « les morts sortent de terre ».
Je ne le savais pas encore mais à partir de cet instant, tout allait aller de mal en pis...

Les zombies sont toujours aussi populaires. Le succès d’une série comme The walking dead en est la preuve. Zombies, un horizon de cendres, réédition d'un roman sorti en 2004, nous offre une vision assez particulière de l'invasion des morts-vivants : ici, au départ, point de créatures assoiffées de chair humaine mais juste des sortes de spectres qui petit à petit reprennent consistance. On partage l'expérience aux côtés d'un homme tout à fait ordinaire qui va voir son monde bouleversé. On part d'une situation étrange, un peu gênante, car finalement, si tous les morts se relèvent, cela fait beaucoup, beaucoup de monde, puis on glisse petit à petit vers l'horreur.

Si j'ai bien aimé partager l’invasion zombie quasiment de l’intérieur, surtout contée de cette manière, à savoir une invasion lente mais inexorable et qui petit à petit laisse exploser le danger, je n'ai pas vraiment été emballée. Car après une première partie assez intrigante, l'auteur revient à un récit très classique, où les vilains zombies veulent manger tout le monde et où les humains s’organisent pour survivre. Et là, clairement, ça manque de tripes, de sang, de terreur.

Un avis mitigé sur un roman court, à l’idée de départ intrigante mais qui finit par rejoindre les classiques du genre sans les égaler. Pas désagréable à lire mais sans plus.