Le commandant D.D. Warren travaille au sein de la police de Boston depuis douze années. Bonne vivante, accro au travail, cette presque quarantenaire au physique de mannequin, célibataire et sans enfant, commence à rêver d'une vie plus rangée. C'est pour cela qu'elle a accepté un rendez-vous avec un charmant célibataire, rendez-vous qui va vite être interrompu par une nouvelle affaire.
Le lieu du crime : un pavillon de banlieue. Selon les premières conclusions, suite à la perte de son emploi et à de grosses difficultés financières, le père aurait tué toute sa famille avant de se tirer une balle. Il est toujours entre la vie et la mort même si l'espoir est bien mince. Mais un détail remet ce beau scénario en doute : la présence d'un sixième couvert alors que la famille ne compte que cinq membres...
Parallèlement, on découvre le récit de Danièle, l'unique survivante du massacre de sa famille alors qu'elle avait neuf ans. Depuis, elle a bien grandi et travaille désormais au sein d'une unité psychiatrique pour enfants.
Et puis, il y a Victoria, qui tremble chaque jour, se demandant quand l'amour de sa vie lui portera le coup fatal. Un amour qui a neuf ans et se nomme Ewan : son fils.
Au départ, pas évident de trouver le lien entre ces différents récits mais Lisa Gardner abat ses cartes petit à petit et la lumière finit par se faire, au juste moment. Les récits croisés apportent du rythme et permettent un éclairage différent sur la situation. Lalternance des narrations, interne et externe, amène une distance ou une proximité avec les personnages. Certes, on peut trouver ces derniers assez stéréotypés, les histoires de cur plus que convenues, mais lintrigue est habile et surtout la plongée dans l'univers de la psychiatrie pour enfants effrayante.
Sans révolutionner le genre ni atteindre des sommets d'angoisse, Les morsures du passé est un thriller bien pensé qui vous fera passer un agréable moment de lecture.