Être là avec Amnesty International est une série de treize reportages menés par Christophe Dabitch, consultant pour Amnesty International. Treize reportages qui nous emmènent d'Argentine en Afrique, de France au Japon et du Cambodge au Liban. Ils nous racontent des drames humains intimistes comme des catastrophes écologiques touchant des centaines de personnes. Ces catastrophes sont causées en plus à chaque fois par des êtres cupides à la morale douteuse. Ce sont treize dessinateurs différents qui nous font découvrir treize récits différents. Chaque témoignage est unique, chaque représentation de celui-ci l'est également.
Pour ma dernière chronique sur ce site, je suis très fier d'avoir eu cette atypique. Pour ceux et celles qui me connaissent, vous n'allez être en aucun cas surpris par le fait que cette uvre soit un véritable coup de cur pour moi. Humaniste convaincu, j'ai été très touché par cette BD et par son écriture et je dois bien avouer que l'écriture de cette dernière chronique a été difficile à faire. Je vais donc tâcher de ne pas tomber dans un pathos malvenu ou dans un excès de moralisation.
En fait, je ne pense pas être la cible de cette uvre, j'aimerais tellement que cette BD tombe dans des mains moins tolérantes et moins gagnées à la cause que les miennes. Car au-delà de tout, c'est une BD militante qui nous est proposée ici. J'aimerais que des intolérants tombent dessus et la lisent de bout en bout. J'aimerais qu'une prise de conscience leurs vienne, et qu'ils voient l'injustice des hommes. Qu'ils se rendent compte que des drames humains se déroulent tous les jours partout dans le monde. Enfin, qu'en repartissant mieux les richesses, on limiterait les conflits et les catastrophes en tous genres.
J'ai particulièrement été frappé par l'histoire des plus vieux condamnés à mort au Japon, par le récit de ces femmes cambodgiennes déportées à causes de promoteurs douteux ou bien par le parcours du combattant que doivent subir les demandeurs d'asile en Europe et en France.
Les trois-quarts des dessins ne m'ont pas plu particulièrement, je dois bien vous l'avouer, mais les récits qu'ils illustrent sont tous très importants. Toutes les histoires, même la seule et unique qui soit légèrement romancée - celle de Snowden -, ont une légitimité et une vérité qui doivent perdurer dans le temps.
Merci à Futuropolis d'avoir l'engagement humain de publier ces récits. Ce qui est dommage, c'est que cette BD risque de passer inaperçue chez les libraires et de ne pas rencontrer le succès qu'elle mérite amplement.
Merci aussi de m'avoir lu et suivi et je vous prie de m'excuser pour cette dernière chronique un peu longue et très engagée.