David Creem est persuadé quil y a urgence à retrouver son grand-père, qui est aux mains du Voleur dÂmes. La Création elle-même est en jeu ! Convaincu que Daddy est retenu dans lEntrevie, il na de cesse que ses trois amis et lui la Confrérie de lInvisible ne se projettent dans ce territoire de lau-delà. Un lieu de prédilection pour lénergie négative, hanté par les pires âmes de psychopathes et dans lequel la moindre pensée noire peut vous attirer les plus terribles dangers
Maintenant que le tome un a planté le décor, place à laction. Nos quatre héros vont faire voyages sur voyages « de lautre côté », au mépris du danger. Ils se lancent bille en tête à la poursuite des moindres pistes, sans préparation ni soutient. En face deux, le Voleur dÂmes ne reste pas inactif non plus et lance sur leurs traces la Meute, les psychopathes les plus dangereux de lEntrevie
Ce tome-ci ne sintéresse plus guère à ce quil se passe dans le monde réel : les cours à luniversité sont expédiés en quatrième vitesse, la vie de tous les jours passe à la trappe au profit des allers et venues dans le monde psychique. Lauteur semble penser que puisqu'on a les bases de lhistoire et que les dons des quatre jeunes gens sont connus, plus besoin dapprofondir à part à nous expliquer les mécanismes qui sous-tendent lEntrevie. Cest dommage, parce que jaimais bien cet équilibre entre études, loisirs et aventures paranormales. Cela pourrait être loccasion de creuser les personnages, qui restent très superficiels avec des caractéristiques très marquées. Au point que jen suis venue à presque détester Robert Vitti, le psychokinétique du groupe : macho et provocateur, vulgaire, accroc à la drogue, on en vient à se demander ce que ses amis lui trouvent. On apprend quelques bribes sur le passé des deux filles, mais pas suffisamment pour que cela apporte vraiment quelque chose dans limmédiat.
Mais ce qui me gêne le plus dans ce roman, cest le vocabulaire. Le langage est délibérément jeune, ce qui peut se comprendre pour les héros mais pas pour les adultes qui les entourent : retrouver les mêmes expressions familières dans la bouche des étudiants et dans celle de leurs professeurs ou des démons de lEntrevie, cest vraiment peu convaincant. Et, même si jen ai déjà parlé dans ma chronique précédente, les périphrases pour désigner les personnages me hérissent toujours autant, ce sont toujours les mêmes à longueur de pages (« la rousse », « la blonde », etc.).
Ce nest pas une lecture désagréable, mais pour ma part je lai trouvée trop plate pour en gommer les défauts et la rendre passionnante.