Le punk et le psychobilly, voilà deux styles musicaux différents, pas si éloignés que cela, qui font l'objet d'une lutte sans merci dans ce club d'Hiroshima. C'est de l'avenir du club et de la possibilité d'y trouver de la drogue dont il est question maintenant, dans une battle qui oppose trois groupes de punk, emmenés par Raido, et trois groupes de psychobilly, emmenés par le guitariste Katsuta. Pour le moment, c'est le psychobilly qui l'emporte après la victoire de Craze, mais c'est sans compter sur les deux groupes de punk suivants...
D'abord, ce sont les Cool Rockats qui font un malheur sur scène, dans un club où ils ont l'habitude de jouer. Le groupe est reconnu comme le meilleur du genre au Japon, et il est emmené par Gaï, un garçon charismatique particulièrement sûr de lui. Jusqu'à ce qu'il se prenne une claque lorsque le groupe punk Ozwald, qui plagiait encore Charlie il y a peu, monte sur scène et emporte une large victoire.
Alors, la pression monte de plus en plus chez Gaku Naruse, guitariste et fondateur de Charlie. Une pression qui va aller crescendo, notamment lorsque Livelack, le groupe de Katsuta, monte sur scène. Chacun des musiciens est un technicien hors pair, et la guitare de Katsuta est tout bonnement incroyable. C'est un concert monstrueux qui a lieu maintenant, plein de technicité, et qui permet une analyse simple de la part des Charlie : le combat qui va se jouer va surtout concerner les guitaristes...
Alors que ce huitième tome verra la fin de ce combat, il sera également l'occasion d'en savoir un peu plus sur les origines de Gaku. Ce dernier, accompagné de Shiina, sa batteuse qui n'est en rien une petite amie, va rendre visite à sa mère et son grand-père. Ce dernier est un homme très dur, qui a renié le père de Gaku lorsque ce dernier a voulu faire de la musique. A présent, c'est au tour de Gaku d'annoncer à ce vieil homme qu'il veut également vivre de la musique...
Ce tome de Woodstock continue a surfer sur l'univers qu'il dépeint depuis les débuts de la série. Même si l'enjeu est différent, nous sommes toujours plongés dans les joutes musicales, en plein concert, ce qui n'est pas vraiment évident à dépeindre sur un manga.
Pourtant, l'ambiance reste encore une fois maîtrisée et bien retranscrite par Yukai Asada. Les musiciens sont pleins de mouvements et de concentration sur scène, et il est vraiment dommage que l'on ne puisse pas prêter une oreille, tant les commentaires donnent envie de découvrir le son de ces groupes. Les dessins sont réussis, même si certaines proportions ne sont pas toujours correctes sur certaines cases. Un défaut mineur, sans doute, mais que l'on remarque tout de même.
Pour le reste, cela commence à faire beaucoup, avec toujours des battles de groupes, qui commencent à sentir tout de même le réchauffé. Même si cela reste plaisant, la série se dirige de plus en plus vers les aficionados du genre uniquement, même si la dernière partie du tome change du tout au tout.