Les filles du bordel de luxe La Perle Pourpre sont effarées : la petite Chimère, la dernière arrivée, est en fait la fille de la tenancière Madame Gisèle ! Celle qui paraissait encore une enfant innocente il y a peu va d'un coup changer radicalement d'attitude : Chimère est décidée à seconder sa mère à la tête de la maison close, et pour cela elle entend mener les filles à la baguette pour montrer qui est la vraie patronne. De quoi dégoutter même la douce Marguerite...
Chimère, trop vite montée en graine, se croit capable de tout gérer. Mais elle n'est pas de taille face aux Américains décidés à faire échouer le projet du canal de Panama mené par Ferdinand de Lesseps. Ceux-ci sont prêts à tout et ne s'avouent jamais vaincus, quitte à employer des moyens détournés. Chimère va bien vite se retrouver débordée par les événements !
Ce quatrième tome de Chimère(s) 1887 est moins explosif que les précédents. Certes, l'action ne manque pas et les rebondissements s'enchaînent, mais avec moins de tension que précédemment m'a-t-il semblé. C'est l'occasion d'approfondir les personnages : Chimère, tout simplement odieuse dans sa nouvelle attitude, mais surtout sa mère Gisèle et son soutient de toujours Léonard ; des flash-back remontant à la naissance de Chimère permettent de découvrir comment Gisèle en est arrivée à prostituer sa propre fille sans le vouloir ! On entre également plus profondément dans la vie de la maison close, presque un personnage à part entière.
Les dessins sont toujours magnifiques, des décors sublimes et des costumes ébouriffants. Les personnages font un peu trop de grimaces à mon goût, mais cela reste du détail.
Encore un excellent tome de cette série, qui donne envie de découvrir au plus vite la suite !
