Nous vivons une époque franchement étrange... Ainsi, Verity, Monty et Weasel ont contracté un étrange virus, appelé G+. Ce virus, qui se transmet par voie sexuelle, permet d'exacerber les sens et les capacités des porteurs. Une véritable explosion des sens... Cela pourrait être alléchant, si ce n'est que le virus G+ finit par entraîner la mort des personnes infectées, et ce dans les six mois. Et aucun traitement n'existe pour le moment...
Bien évidemment, dans une société futuriste où l'argent et le profit font toujours tourner le monde, il y a des situations où il peut être intéressant que certaines personnes soient contaminées... C'est par exemple le cas pour Weasel, une star du rock sur le déclin, en manque d'inspiration depuis son seul et unique tube. Sa maison de disques perd des millions de dollars, et Weasel, engoncé dans ses problèmes de drogue et de sexe, n'est pas près de ressortir une chanson valable. Alors, il faut sévir...
Pour Verity, c'est très différent : elle a contracté le virus sans le savoir, et la nouvelle est prise comme un choc. D'autant que cela se sait vite, et que la jeune et séduisante jeune fille perd bientôt l'usage de ses cartes bancaires. Après quelques temps d'errance, Verity est approchée par des personnes étranges, du gouvernement... Verity dispose d'une concentration anormalement élevée du virus G+, et elle fera maintenant l'objet d'expériences et d'observations scientifiques, bien contre son gré...
Enfin, Monty vit lui parfaitement bien sa période de contamination. Il a la possibilité, de plus en plus importante avec le temps, de contrôler ses semblables, à Londres. Monty en profite pour mener la grande vie, entre les conquêtes sexuelles qu'il ne compte plus, et les shows télévisés où il est une vraie star. Mais peu à peu, Monty perd pied avec la réalité, en faisant littéralement exploser la tête des gens qui lui déplaisent. Lorsque cela arrive à la famille royale anglaise, Monty devient l'ennemi public numéro un. Un ennemi qui contrôle quiconque l'approche, et sur un périmètre de plus en plus étendu...
Death Sentence est ici un comics qui sort en one-shot chez Delcourt. Autant être clair : cette histoire de Montynero, dessinée par Mike Dowling, est une véritable claque d'originalité et d'action. Le préambule qui s'attarde sur un étrange virus pourrait sembler déjà vu, mais pour autant, il est traité avec un décalage certain, qui fait que cette histoire passe sans le moindre souci.
On suit ainsi l'avancement de la maladie chez trois personnes totalement différentes, mais qui finiront bien évidemment par se rencontrer dans un final totalement déroutant. Les auteurs osent ici des choses folles, et pour autant, encore une fois, cela passe complètement, grâce à la façon décalée dont tout ceci est rapporté au lecteur.
Du côté des dessins de Mike Dowling, c'est complètement épuré, avec des visages bien souvent taillés à la serpe, des expressions géniales, des plans audacieux, et le tout avec du mouvement et une excellente lisibilité. Les couvertures présentées tout au long de cet ouvrage sont de Montynero, et en opposition avec le côté épuré : elles plutôt détaillées et parfaitement réussies, signes de bien des talents pas forcément tous exploités par ce duo d'auteurs.
Un comics original, d'une qualité rare : à se procurer au plus vite !
