Nous sommes en septembre 1453, et les tensions sont vives entre chrétiens et musulmans, notamment aux alentours de Rome. Les armées sarrasines sont sur le point d'assiéger Rome, et si les chrétiens tiennent encore, ils savent bien que cela ne sera pas pour longtemps. Heureusement, une nouvelle armée est attendue d'ici trois semaines... Maintenant, si Rome ne tient pas, cela sera une porte d'entrée idéale vers le Nord de l'Europe...
Duncan Campbell est toujours dans cette époque, par un incroyable phénomène temporel, et pour le moment, ce sont les objets qu'il a emportés avec lui, dont une arme à feu, qui font beaucoup parler... Le pistolet est aussitôt étudié par les meilleurs savants de l'époque, bien évidemment incapables de dupliquer une telle technologie à grande échelle. Pourtant, quelle aide cela serait, notamment en Italie, aux alentours de Rome...
A l'inverse, c'est au Caire que l'on trouve la véritable tête pensante des sarrasins. Un être très informé, qui semble toujours avoir un coup d'avance sur les autres. Il ne faudra pas attendre longtemps à Duncan pour se rendre compte que l'être en question, Al-Kazim, vient comme lui de 2001... Mais Al-Kazim est dans le passé depuis bien plus longtemps, et a pu mettre la main sur des montagnes d'or : de quoi alimenter le fameux trésor d'Al-Qaïda ?
Cela fait maintenant quatre ans que le premier tome de 12 septembre est sorti. A l'époque, on passait du complot terroriste et politique à des batailles du Moyen-âge en une page : un virage osé, qui avait tout de même laissé un bon petit souvenir. Roger Seiter et Simone Gabrielli remettent le couvert, avec cette fois Andres Josè Mossa à la couleur, pour nous livrer un second tome tout ce qu'il y a de soigné.
Les dessins de Gabrielli sont toujours aussi fins, et cette fois les décors sont bien loin d'être en reste, donnant une impression de vraie différence avec le premier tome. C'est vraiment soigné et très bien fait, notamment au niveau des architectures, même si la force des détails entraîne parfois un manque dans les mouvements, qui ne gêne cependant en rien la lecture de ces planches.
Le récit est quasiment totalement axé sur l'époque, à l'inverse du premier tome où on ne faisait qu'effleurer les siècles passés. Une touche d'histoire d'amour sera là pour pimenter un peu le tout, achevant de donner à ce second tome l'énergie qui faisait défaut au tome précédent. Quatre années ont passé, et ont fait montre d'une grande prise de maturité chez ces auteurs : vivement maintenant leur prochaine série, après tout !