Georges Gates est un homme ravagé depuis qu'il a perdu sa femme à la naissance de son fils Teddy, puis qu'à lâge de huit ans Teddy a été enlevé et assassiné. Depuis sept ans, il vit de l'écriture de quelques chroniques sur les habitants de la région dans le journal local. Georges est assis comme d'habitude derrière son verre au O'Shea's Bar quand Arlo McBride vient lui parler. Responsable de la recherche de Teddy lors de sa disparition, Arlo exprime alors ses regrets d'avoir échoué. Il indique aussi que son plus grand regret est de ne pas avoir réussi à retrouver Katherine Carr, disparue vingt ans plus tôt.
Sentant qu'il tient là un bon personnage pour le Winthrop Examiner, mais qu'il ne pourra pas l'interviewer directement, Georges décide d'enquêter sur la disparition de Katherine Carr afin d'en apprendre plus sur Arlo. Pour tout indice, il n'a que les souvenirs d'Arlo, des poèmes et une nouvelle que Katherine a laissés dans sa maison avant de disparaître. Parallèlement, Georges est chargé de faire une chronique sur Alice, une jeune adolescente atteinte de progéria, la maladie du vieillissement prématuré. Elle est en phase terminale et elle est passionnée de roman policier. Décidant de faire équipe, Georges et Alice vont lire la nouvelle de Katherine Carr pendant que Georges enquête sur le terrain. Justement, en se rendant dans le quartier où vivait Katherine, Georges rencontre une voisine ayant aperçu un homme qui la suivait ...
La construction de ce roman est intéressante, car on découvre un livre (celui de Katherine Carr) dans un livre (le récit de Georges Gates). Les deux livres s'emmêlent et se renvoient certaines situations. L'atmosphère du roman de Thomas H. Cook, faite de solitude, de tristesse face au deuil et de meurtres commis par les pires criminels du monde, est très présente. Mais parfois, on peut être lassé par certains paragraphes constitués de longues énumérations.
L'enquête ne démarre réellement qu'à partir de la seconde partie du roman. Et j'avoue qu'ensuite je n'ai pas été accroché par son déroulement, car on est plus dans un livre d'ambiance que d'intrigues et de rebondissements, bien que la fin soit intéressante. Je n'y ai pas retrouvé non plus les éléments si prometteurs de la quatrième de couverture. Peut-être est-ce justement à cause de ça que je n'ai pas apprécié ce livre ? D'autres lecteurs plus amateurs de ce style ou de Thomas H. Cook sauront sans doute y trouver leur bonheur.