Nous sommes à la fin des années soixante-dix, le couple de David et Eva bat de l'aile. Il a un poste à responsabilités dans un laboratoire et elle a repris des études. Ils s'énervent l'un l'autre, le secret professionnel de l'un gâche la vie de l'autre qui s'amuse avec des étudiants...
Lorsqu'un jour un ticket gagnant arrive. David et Eva ont remporté un voyage de dix jours à travers la Russie sur le fameux Transsibérien. L'occasion rêvée de se retrouver ensemble, de partager un moment et, pour Eva, de fouler à nouveau le sol de sa terre natale.
Le Transsibérien est le troisième volet de la série des Trains de légende parue chez Soleil. Pour ceux qui la connaissent, ainsi que sa parente sur les voitures, cette bande dessinée respecte à la lettre le cahier des charges : des dessins clairs et réalistes, une histoire simple avec une surprise et un petit côté documentaire vivifié.
On doit le graphisme de cet album à un trio, Del Rivero et Albarran pour les dessins et Denoulet pour la couleur. L'ensemble est net et bien proportionné mais il manque de vie et la colorisation est plate, tout comme les ombrages.
Toutefois, cet ouvrage se laisse lire facilement, le récit de Lassablière et David part d'une scène de ménage d'un couple canadien aisé et se transforme en thriller au fur et à mesure de l'avancée du train. Ce n'est pas formidable mais ils ont fait leur boulot.
Au final, je pense que le problème de cette BD se trouve dans ce dernier point, c'est un travail commandé, réalisé à peu près correctement mais sans saveur ni plaisir. Je ne me suis pas ennuyé mais ce Transsibérien est banal et je ne le relirai sans doute jamais. N'hésitez pas, néanmoins, à l'emprunter à votre bibliothèque si la curiosité vous pique.
