Le Ministre du Travail, Marc Rouault, sait qu'il va être accusé de corruption, pour des faits datant d'il y a plus de vingt ans. Devant l'ampleur annoncée du scandale, il prend une décision radicale : il se suicide.
Son acte va faire trembler le gouvernement, et à l'approche d'élections nationales, tout le monde va essayer de tirer son épingle du jeu sans être éclaboussé. Les ministres vont valser, les conseillers vont conseiller, et surtout les journalistes vont pister les millions planqués par Rouault qui restent introuvables.
Les événements sont fictifs mais font bien sûr penser à la sphère politique française, d'autant que même si les hommes et femmes politiques sont tous fictifs, le Président, lui, jamais nommé autrement que sous cette appellation, est bien notre président actuel, plusieurs indices l'attestant. Je pensais donc lire un roman politique où toutes les magouilles de nos gouvernants seraient exposées, où le microcosme du pouvoir serait montré sous son vrai jour.
J'ai été très déçue par cette lecture. A la moitié du roman, lassée par le style de l'auteur, trop rêche à mon goût, perdue dans les méandres politiques, les qui-fait-quoi, les qui-est-qui, je suis passée en lecture diagonale. Si je n'avais pas eu l'obligation de le lire entièrement pour en faire la chronique, je l'aurai abandonné avec soulagement.
Les personnages sont caricaturaux, voire repoussants, comme Elliot, le journaliste qui est censé mener l'enquête, et qui nous perd complètement dans ses tergiversations, sa paresse, ses errances sans aucun intérêt pour l'histoire.
Chaque ficelle de l'intrigue n'aboutit à rien, l'ensemble manque cruellement de coordination, de suite.
A noter que je suis une véritable inculte en ce qui concerne la politique, ceci expliquant certainement pourquoi ce roman m'a tant déplu.
Je pense qu'un lecteur plus aguerri, plus au fait de tout ce qui se passe actuellement dans l'actualité politique, saura mieux apprécier que moi ce roman.