Nous sommes en août 1941, en Floride : Dusko Popov est plutôt bien accompagné, sur une plage, avec une bien jolie demoiselle, mais il est vite rappelé auprès de Hoover. L'homme mène trop grand train, et pourrait un peu trop se faire remarquer... Cependant, il arrive vite à calmer le directeur emblématique du FBI, en lui donnant une information de premier ordre : une attaque est sur le point d'avoir lieu, du côté de Pearl Harbor. Hoover, d'abord halluciné, ne croit pas en cette information, et ne l'ébruitera pas...
C'est l'incroyable récit qui est fait, bien plus tard, à Nixon, par Popov, bien plus âgé. De quoi faire tomber Hoover, lui qui est toujours vissé à cette place de directeur de FBI, plus de vingt années plus tard. Et pour cause ! Avec ses systèmes d'écoutes, Hoover a de quoi faire tomber tout ce que les Etats-Unis comptent d'hommes politiques, ou d'hommes d'affaites haut placés. A commencer par la famille Kennedy, et par un certain John F. Kennedy, le petit dernier de la famille.
Car alors, JFK, qui se fait appeler Jack par ses proches, ne pense qu'à ses conquêtes féminines. L'une d'entre elles, Inga Arvard, ancienne Miss Danemark, est une proche des nazis : une révélation fracassante, notamment auprès de Joe Kennedy, le père de JFK.
Mais il se trouve que Hoover lui-même n'est pas tout à fait blanc... D'abord, il a ses penchants homosexuels, dont il existe un bon nombre d'images prises lors de parties fines... Et puis, il y a les liens avec la mafia, qui lui ont permis de s'enrichir considérablement, tout en menant un sacré train de vie. Hoover a pu avoir une ascension fulgurante grâce à la mafia, et l'inverse est totalement vrai, études à l'appui.
Et la participation de Hoover à l'Histoire des Etats-Unis ne s'arrêtera pas là, avec un futur voyage de JFK à Dallas, au Texas, dans le fief de Johnson... Une belle journée, dont le monde entier se souvient encore, plus de cinquante années après...
Marc Védrines (Islandia) confirme dans ce troisième tome de La main de Dieu tout le bien que l'on pensait au démarrage de cette série. On y retrouve avec plaisir un dessin à la fois détaillé et parfaitement lisible, qui nous fait toujours penser aux dessins de Sylvain Vallée dans Il était une fois en France. Des expressions convaincantes, des cadrages serrés dans les moments opportuns : voilà de quoi coller parfaitement au récit et ravir les lecteurs !
Les dialogues que l'on retrouve dans ce troisième tome sont toujours aussi bons et incisifs : chaque personnage y gagne en consistance et en intérêt, ce qui fait de ce nouveau tome un livre particulièrement appréciable, qui sort vraiment du lot.
Une excellente série autour de l'Histoire des Etats-Unis au siècle dernier. Une Histoire qui n'a pas encore révélé tous ses secrets, mais qui continue à fasciner, et cela, Marc Védrines l'aura parfaitement compris.