Gunung, le roi des carnassiers, a lancé l'assaut final. Après avoir vaincu les généraux, Arus, Yao et Kira sont à bout de force. Pour les sauver, Tarkin, le vieux maître, va alors lancer son ultime sort "kamikaze" pour réduire à néant l'armée tout entière. La lumière dégagée par cette attaque se voit à des kilomètres. L'armée est anéantie mais Gunung est immunisé contre ce type de magie. Déchaîné, le fauve déverse sa colère contre nos trois héros qui ne peuvent rien faire devant tant de bestialité. Poron, lui, reste paralysé par la peur. Les trois monstres compagnons de Poron se lancent eux aussi dans le combat pour protéger leur ami mais Gunung, sans pitié, les détruit. Le déclic se produit alors pour Poron : il veut se battre pour protéger ses amis.
Après un huitième tome mettant Kira en lumière, c'est au tour de Poron, le sage, de faire son éveil. Ayant la parfaite maitrise de l'ensemble ses pouvoirs magiques, Poron a ouvert son troisième il, au sens propre comme au figuré. Il peut aujourd'hui lancer des sorts combos par sa propre volonté. La troupe du héros tient maintenant toutes ses promesses et le combat final contre Gunung peut entrer dans les annales des combats de héros.
Fujiwara a gardé au niveau graphique les traits des personnages de Toriyama, auteur de Dragonball et qui a collaboré au jeu vidéo Dragon Quest. On notera aussi que côté scénario il existe certains moments clés que l'on peut rapprocher de la saga du maitre : en effet, Gunung qui fait exploser le slime entre ses doigts et qui déclenche l'éveil de Poron est la même scène que Cell explosant la tête de C16 provoquant l'éveil de Gohan. Et la métamorphose de Gunung en chimère libérant la totalité de son pouvoir est le parfait schéma de l'arc Freezer, qui pouvait à chaque évolution se transformer en une créature plus puissante. La saga Dragon Quest Fly n'est pas en reste avec elle aussi ses clins dil, notamment l'attaque foudre ciblée, combo d'une attaque à l'épée avec un sort de foudre, qui, même si elle est réalisée avec l'aide de Poron, est très proche de Giga Brake de Baran. Comme le dit l'adage, c'est dans les vieilles marmites que l'on fait les meilleures soupes, alors pourquoi changer une recette qui a fonctionné à merveille pour d'autres sagas ?
Enfin, le scénario se met à s'emballer, des combats épiques, des héros à plein régime, l'arrivée d'un nouveau personnage et la mise en action des rois maléfiques : la saga a pris sa vitesse de croisière pour le plaisir des fans du genre. Plus de temps mort, les actions s'enchainent. Le tome s'est dévoré sans retenue et comme à chaque fois, on retrouve la touche de suspense en dernière page : l'attente du tome suivant va sembler longue.
