Les Chroniques de l'Imaginaire

La tour fantôme (La tour fantôme - 6) - Nogizaka, Taro

Taïchi et Tetsuo sont dans la manoir du procureur, Dokuro Marube. Les journées sont loin d'être agréables pour tous les deux, qui doivent supporter les caprices de Marube... Ce dernier est d'une grande perversité, et il est bien décidé à faire craquer les deux garçons, ayant toujours en tête de savoir qui est l'Horloge de la mort. A présent, c'est surtout Tetsuo qui est la proie : il est forcé de laver le corps nu de Marube, et il devra supporter toute la nuit des vêtements trempés, alors même que le froid mordant de l'hiver approche...
Mais Tetsuo parvient à survivre, non sans l'aide de Taïchi. Le garçon doit également subir sa part d'humiliations, lui qui doit en permanence porter des vêtements féminins... Rapidement, Tetsuo doit révéler son secret à Marube : il possède un sexe d'une taille ridicule, qui lui cause un terrible manque de confiance, depuis qu'il est enfant.

Mais bientôt, Marube a une autre idée, qui est d'envoyer des prisonniers essayer de trouver le trésor de la tour de l'horloge. C'est sous la forme d'un jeu que Marube organise cela. Un jeu mortel où chaque duo de participants devra contourner les terribles pièges concoctés ici. Mais là où on pourrait croire que Marube se désiste, il n'en est rien : le procureur participera, lui aussi, et son compagnon ne sera autre que Tetsuo !
De son côté, Taïchi ne peut se résoudre à rester les bras croisés, et se décide à participer également. La première épreuve, celle du plafond qui descend inexorablement, se révèlera terrible pour ces premiers participants...

La tour fantôme est une série de Taro Nogizaka, qui poursuit son petit bonhomme de chemin, avec ce sixième tome qui paraît en France chez Glénat.

On retrouve les deux amis Taïchi et Tetsuo, que l'on suit depuis le début de cette série, et qui ont toujours une fâcheuse tendance à être androgynes. Une pirouette de scénariste qui permet d'expliquer parfois certains éléments, mais qui ne sert pas à grand chose dans ce tome, il faut bien l'avouer.
On sera tout de même agréablement surpris par cet épisode où un groupe d'hommes va mourir, et où seules deux personnes pourront survivre à un plafond qui descend sur les occupants d'une pièce. Un passage intense, et particulièrement accrocheur, même si on ne peut s'empêcher de penser que c'est du voyeurisme qui s'éveille à ce niveau-là du récit.
Les dessins sont, quant à eux, toujours aussi fins et agréables, mettant toujours et surtout l'accent sur les expressions des différents protagonistes embarqués dans cette série de pièges.

Un nouveau tome intéressant, même s'il ne fera pas de cette série un seinen horrifique inoubliable.