Zipher n'est plus vraiment le bienvenu, dans le village des déformés, depuis que le jeune Brow y a déclenché un terrible incendie en manipulant un des feux d'artifices appartenant à Zipher. A cette occasion, Zipher a tout de même sauvé le jeune Brow des flammes, mais il a été blessé. A présent, c'est Domika qui prend soin de lui, et Zipher se réveille, petit à petit, reconnaissant de tout ce que Domika fait pour lui...
Mais bientôt, l'étranger se retrouve au centre des discussions, à une réunion des habitants du village. Ils souhaitent tous que Zipher quitte immédiatement les lieux, jusqu'à ce que le jeune Brow se dénonce. Le départ n'est pas pour tout de suite, et Domika lui fait visiter les profondeurs du village. Un endroit très sombre, qui renferme les étranges objets parfois pourvus de pouvoirs magiques. Domika lui confirme que les habitants du village des déformés n'ont aucun pouvoir. Ce sont les anciens qui vivaient en ces lieux qui avaient ces pouvoirs, et ces différents objets en sont maintenant la seule preuve.
Alors que les espoirs de Zipher pour que l'on ramène sa compagne à la vie s'amenuisent, d'étranges créatures sont en approche du village. Kayoh, une des gardes du corps d'Ainu, le maire du village, se fait repérer, et est obligée d'user de la force pour pouvoir se sortir d'un mauvais pas. Et quelle force... Les agresseurs, qui disent être des amis de Zipher, n'en reviennent pas d'une telle rapidité. A présent, il faut vraiment se poser la question, quand aux véritables intentions de Zipher, y compris au niveau de son attachement naissant pour Domika.
La collection Latitudes de Ki-oon sort le second et dernier tome de Pandemonium, une série de Shô Shibamoto. Le lecteur aura là encore une fois l'occasion de s'attacher à bien des personnages hauts en couleurs, avec des dialogues incisifs, des expressions parfaitement justes, et des cadrages dignes du cinéma !
Car c'est bien là la grande force de la série : le rythme y est parfaitement maîtrisé. Les dialogues, minutieusement dosés, renforcent cette impression. Il n'y a parfois aucune bulle sur une double page, et cela convient parfaitement au récit, en étant le signe d'une belle maîtrise au niveau du scénario.
Ce second tome de Pandemonium confirme tout le bien que l'on pensait du premier tome. Il clôt la série de très jolie manière, avec une fin par ailleurs assez inattendue, ce qui ne gâche rien, bien évidemment. Vivement la prochaine série de Shô Shibamoto !
