Hideto Shibata, appelé par tous Hide, a fort à faire depuis qu'il est devenu le troisième Mikado Boy de l'organisation de Kanda. Pour cela, il est aidé de Gin, second Mikado Boy, et garçon assez curieux, à tendance androgyne, qui n'hésite pas à se déguiser en fille pour tromper l'ennemi. C'est l'effervescence en ce moment, notamment autour de Monsieur Smith, le professeur d'anglais, soupçonné par Kanda d'être un espion à la solde de la couronne d'Angleterre.
Alors, cela n'enchante pas forcément Hide, qui apprécie le professeur en question, mais il va bien falloir enquêter. Et cela commence par savoir qui sont les deux ombres photographiées dans la nuit dans l'entourage du professeur. Deux élèves que l'on ne reconnaît pas, mais qui portent l'uniforme de l'école...
Mais Hide doit aussi faire face à la réalité, notamment en étant nommé pour un rôle important dans la pièce sur Blanche Neige que son école va devoir faire devant les parents d'élèves. De quoi se faire un véritable sang d'encre. Mais bientôt, tout cela sera annulé, lorsque Hide et Gin vont découvrir le cadavre de Monsieur Smith. L'homme a été épinglé à une chaise, comme il le faisait lui-même avec des papillons, et l'assassin a volé son il gauche. Une véritable horreur, survenue juste après qu'on ait encore aperçu deux ombres semblant porter l'uniforme de l'école...
Nous voilà embarqués dans une série qui fleure bon le polar et l'adolescence, avec ce shôjo qui paraît chez Glénat. C'est Riko Miyagi qui scénarise et dessine à la fois cet univers riche, qui fourmille de personnages qui pourraient bien évidemment tous devenir le fameux assassin.
Mais pourquoi diable faut-il que les auteurs japonais déguisent leurs héros masculins en filles ? C'est déjà le cas dans l'actuel La Tour Fantôme, qui est un seinen horrifique (également chez Glénat), et cela me gêne personnellement considérablement dans ma lecture. Les personnages sont nombreux, et il n'est vraiment plus simple ici de savoir qui est qui, notamment à cause de ce genre de pirouette scénaristique qui est en plus loin d'être originale.
Pour le reste, les dessins restent fins et pleins de mouvements, dans les nombreuses scènes d'action ou de poursuite que compte ce second volume. Dommage que la narration manque de fluidité, avec des personnages qui se ressemblent étrangement, et un récit qui manque, pour le moment en tout cas, d'une singulière originalité...