Bones, alias Drek Carter, est un fantôme. Alors qu'il se rendait à un rendez-vous galant, il a été défenestré sans trop comprendre pourquoi et depuis il erre dans les rues. Personne ne peut le voir, hormis ceux qui ne sont pas vraiment humains... Et c'est comme ça que Bones découvre que son meilleur ami Tony est un Sorcier, qui manque d'ailleurs dangereusement d'expérience pour le moment. Bref, vu que son ami semble incapable de le faire passer dans l'au-delà comme ce devrait être son rôle, il se décide à tuer le temps en l'aidant dans ses enquêtes (Tony est flic) mais de jour en jour il va aller de surprises en surprises !
Ce livre rassemble un cocktail assez complet de toutes les créatures fantastiques imaginables. Ce méli-mélo est pris avec humour par le narrateur, Bones, qui se demande bien dans quel monde de fous il vivait sans s'en être jamais rendu compte. Pour le lecteur, c'est plus lourd à digérer, comme d'une manière générale tout l'humour de ce roman.
Les deux personnages principaux, Bones et Tony, sont assez sympathiques, mais il faut bien reconnaître que dans l'ensemble les personnages sont très stéréotypés et sans surprise. Nos héros préfèrent la réflexion aux muscles (avec une bonne tartine de moquerie au passage), ce qui de toute façon est plutôt mieux pour Bones, puisque son état de fantôme l'empêche d'intervenir physiquement.
L'intrigue en elle-même réserve quelques rebondissements inattendus, mais surtout parce qu'on découvre de nouveaux éléments surnaturels à chaque chapitre, donc on a du mal à avoir une vue d'ensemble dès le départ. A l'image de Bones, complètement largué dans ce zoo !
Le final plutôt capillo-tracté arrive comme un cheveu sur la soupe, il est clairement là pour permettre de donner une suite à la série. Suite que ceux qui désirent élucider les mystères entourant la mort de Bones devront lire, puisque pour le moment celui-ci ne s'est guère intéressé à la question et qu'on n'a pas avancé sur ce sujet, ce qui laisse un peu un goût de pas assez.
L'auteur a parsemé son histoire de références culturelles, notamment à des films et séries télévisées. Les trentenaires qui passent du temps devant leur écran de télé apprécieront peut-être, mais pour ma part ça m'a plutôt lassée de devoir sans arrêt me renseigner pour savoir à quoi l'auteur faisait allusion.
A noter également quelques coquilles dans le texte, suffisamment nombreuses pour qu'on y prête attention.
Pour moi, cela a été une lecture rapide et pas désagréable, mais qui ne me donne pas plus que ça envie de découvrir la suite.