Les Chroniques de l'Imaginaire

Saint Seiya - Saintia Shô (Saint Seiya - Saintia Shô - 1) - Kurumada, Masami & Kuori, Chimaki

Shôko, jeune lycéenne ordinaire, fait des rêves étranges : un serpent ailé issu d’une pomme d’or cherche à l’absorber mais un chevalier portant une armure d’or vient la sauver. Mais ce qui tracasse le plus Shôko, c’est l’absence de nouvelles de sa grande sœur, Kyoko, partie il y a cinq ans suivre un programme spécial dans une fondation à l’étranger.
Et cette journée au lycée, la responsable de cette Fondation Graad sera présente. Shôko, d’un pas décidé, cherche alors cette Saori Kido afin de lui demander ce qu’est devenu sa sœur. Cependant, la porte du bureau est gardée par la secrétaire particulière, Mii, une jeune fille de cette fondation. Et malgré la pratique des arts martiaux, Shôko se retrouve projetée par une puissance inconnue : Mais quel est ce pouvoir, le cosmos ?

Manga cultissime, nous retrouvons ici une nouvelle déclinaison de la saga Saint Seiya. Bien que classé par Kurokawa dans la série Shônen, nous sommes ici dans une version au féminin de cette grande saga. L’auteure Chimaki Kuori se place à une époque précédent le combat intergalactique au début de la toute première saga où nous avions découvert Seiya et les autres chevaliers de Bronze. On retrouve d’ailleurs Saori Kido, alias la déesse Athéna, qui dispose d’un autre programme d’entrainement réservé à ses servantes personnelles : les Saintia. Dans la saga originelle, les chevaliers étaient masculins et les femmes devaient renoncer à leur féminité pour entrer dans l’ordre, comme Marine ou Shaina. Les mœurs ont évolué depuis les années quatre-vingt et, comme Yuna dans la version Saint Seiya Omega, plus de masque pour ces dames.

Vous l’avez compris, dans ce spin-off, les chevaliers sont des jeunes filles, les traits des personnages sont plus fins, plus ronds, les ambiances plus douces, plus proche du shôjo et loin des dessins agressifs caractéristiques des premières versions. Un raffinement qui n’empêche pas les combats qui, pour un premier tome cherchant à installer les bases de la série, sont déjà très prometteurs. Les parenthèses sur Milo, Mitsumasa Kido et l’armure d’or du Sagittaire font tout pour allécher les fans de la première heure. L’intrigue, autour de la réincarnation de la Déesse de la Discorde, Eris, et sa pomme d’or, finit de planter un décor gardant les repères originaux.

Le tableau est installé, difficile de dire après cette première expérience si la mayonnaise va prendre mais les ingrédients sont là pour faire de la version rose de Seiya une réussite.