La Confédération n'a pas que des amis, notamment maintenant que Caleb et Mezoké, le compagnon sandjarr dont on ne connaît pas le sexe, se sont retirés sur la planète Shem. Après les derniers événements, Mezoké est satisfait de voir que Caleb va mieux, et qu'il ne fait plus de crise. Il sait pourtant que le lien avec Angus existe toujours, mais décide de profiter d'un des derniers bastions de liberté, peuplé de gens qui ont toujours préféré vivre en dehors de la Confédération.
Mais cette tranquillité apparente n'est pas faite pour durer : les Achérodes ont réussi à retrouver la trace des fuyards, et se dirigent maintenant vers Shem, tandis que d'autres enjeux politiques sont encore en cours, notamment quant à l'avenir de l'Humanité au sein de la Confédération. Ainsi, il est maintenant question que les humains ressortent de la Confédération...
L'attaque des Achérodes sur Shem est particulièrement meurtrière : c'est un véritable massacre, et Caleb et Mezoké n'en réchappent que de justesse, à l'aide de Kristina, une autre humaine, qui n'est autre que la soeur de Caleb ! Cela fait quinze années que ces deux-là ne s'étaient pas revus, depuis les attentats qui ont coûté la vie de leurs parents. Kristina fait des révélations fracassantes sur les responsables de ces attentats, mettant en cause les principaux dirigeants de la Confédération...
Pour Caleb, la tension devient insupportable, et la proximité d'Angus déclenche un pouvoir étrange, immense, mais qui pourrait bien aussi l'éliminer...
Ce sixième tome d'Orbital, space opéra de Sylvain Runberg mis en image par Serge Pellé, est l'occasion d'en savoir un peu plus sur les relations entre Caleb et sa sur, Kristina. C'est aussi le moyen de flashback efficaces, qui permettent de connaître le déroulement de chacun des protagonistes depuis le célèbre attentat qui avait choqué le lectorat, par sa puissance, dès le début du premier tome.
Ainsi, Runberg continue d'étoffer un univers complexe et réfléchi, et rend l'ensemble encore plus cohérent, avec les complots politiques qui se font et se défont au fur et à mesure du tome. Une cohérence qui n'est plus à démontrer, et qui confirme encore une fois tout le bien que l'on pense de cette série.
Les dessins de Serge Pellé sont toujours aussi beaux et fins : les crayonnés se devinent malgré les couleurs, et chaque case est magnifiquement travaillée, avec des expressions convaincantes, des personnages travaillés qui gagnent encore en charisme et en épaisseur : du très bon travail de ce point de vue ! Le bestiaire du dessinateur est toujours aussi fourni, et nombre de personnages n'auraient pas à rougir en apparaissant dans le prochain Star Wars !
Une série qui devient, au fil des tomes, une véritable référence de SF, et à côté de laquelle il n'est décidément plus possible de passer.
