Les Chroniques de l'Imaginaire

La fin d'un monde (Le cycle de Nibiru - 2) - Izu & Moreau, Mathieu

Il ne reste plus que cinq jours avant que Nibiru ne fasse une rencontre fatale avec la Terre. Karmin doute ainsi de plus en plus que la solution imaginée par Vucub Came soit la bonne. Il souhaite utiliser tout le sang accumulé depuis des siècles à Xibalda non pour invoquer Gaïa, un arbre gigantesque censé pouvoir sauver l'Humanité, mais pour se sauver, purement et simplement, en compagnie de quelques centaines des siens, en quête d'une autre planète. Une opération vouée à l'échec, pour ceux qu'on appelle les terroristes de Xibalda...

Ainsi, Karmin a été jeté en prison depuis trois ans. A présent, le voilà enfin libéré par Alicia, une ancienne amie, qui dispose maintenant d'une espèce de bras bionique qui lui confère un extraordinaire pouvoir. Alicia explique les faits à Karmin, elle qui désire absolument sauver l'Humanité en activant Gaïa. Tout le sang disponible devrait permettre de modifier légèrement la révolution de la Terre, afin d'empêcher le contact avec Nibiru...

Mais malgré les siècles de récolte du sang, les réserves ne sont pas encore suffisantes. Entre les deux cycles, l'Humanité a cessé de faire don de son sang : il faut croire que l'Homme ne s'intéresse qu'à son bien-être sur cette planète, et qu'il n'a que peu de considérations pour l'avenir de sa propre espèce dans plusieurs millénaires. Une croyance qui pourrait bien se payer cash alors que Nibiru entre dans l'atmosphère terrestre...

Izu et Mathieu Moreau signent là chez Glénat le second tome qui signe la fin de ce diptyque, Le cycle de Nibiru. Nous sommes toujours dans un scénario de science-fiction, sur un fond d'apocalypse imminente, avec les dernières possibilités de sauver le monde pour une poignée d'hommes et de femmes. Le premier tome de cette série avait été plaisant graphiquement, avec des dessins fin rehaussés par les très jolies couleurs rougeoyantes de Johann Corgié. C'est encore le cas ici, avec ce second tome toujours aussi spectaculaire au niveau graphique.
Ainsi, les dessins sont toujours très fins, et les mouvements sont parfaitement rendus dans les nombreuses scènes d'action qui émaillent le tome. Le récit de Izu est, quant à lui, et comme pour le tome précédent, assez difficile à suivre. Il se passe beaucoup de choses, avec beaucoup de personnages différents qui ont des buts différents dont il n'est pas évident de toujours saisir les tenants et les aboutissants.

Au final, une série de SF joliment réalisée, mais qui peinera à se frayer un chemin parmi les meilleures séries du genre, à cause d'un côté trop brouillon qui rend la lecture pour le moins difficile. Pour autant, des auteurs qui resteront à suivre, la maturité aidant...