Si l'Angleterre est un pays qui a encore un roi et une reine, c'est que des familles se sont battues pour cela, au cours de l'Histoire. C'est notamment le cas entre deux familles rivales dont Shakespeare a parlé dans une de ses pièces : les York et les Lancaster, dont les symboles sont respectivement une rose blanche et une rose rouge. Et parmi les York, c'est Richard, le père, qui souhaite maintenant faire valoir ses droits, en devenant roi d'Angleterre en lieu et place d'Henri Lancaster...
Pour cela, Richard peut compter sur son épouse, ainsi que sur ses fils. Parmi eux, outre Edouard, on retrouve un autre Richard, né chétif et surtout hermaphrodite. Une hérésie pour l'époque, une raison que sa mère a pour le détester depuis sa plus tendre enfance. Heureusement, Richard a toujours pu compter sur l'amour de son père, qui est allé jusqu'à lui donner son propre prénom.
Pour l'heure, une grande bataille est sur le point d'avoir lieu. Ravir la couronne au roi actuel d'Angleterre est loin d'être une chose aisée, et Richard a le regret de ne pouvoir encore aider son père sur les champs de bataille. Il est même terrorisé lorsqu'il apprend la défaite de son père face aux armées des Lancaster. Mais Richard, le père, a survécu, et il ne sera pas dit que les York subiront une seconde défaite contre les Lancaster... C'est en tout cas ce que le jeune Richard voit dans ses rêves, et dans une étrange rencontre qu'il fera, avec un individu au statut royal, qui se nomme Henri, et qui dit être un berger...
Une nouvelle série historique qui paraît chez Ki-oon en tant que seinen : voilà de quoi faire immédiatement penser à des séries comme Cesare, ou encore Ad Astra, qui sont en cours et qui sont d'une qualité irréprochable. C'est ici Aya Kanno (Otomen) que l'on retrouve enfin en France avec ce premier tome de Le requiem du Roi des Roses.
Pourtant, je suis resté assez mitigé avec cette lecture. Le récit est principalement centré sur le personnage du jeune Richard, détesté par sa mère étant enfant, et cultivant un goût de plus en plus prononcé pour les batailles et la couronne, au fur et à mesure que les années passent. Pourtant, le personnage est assez éloigné des défaites et victoires des York, et l'auteur nous fait surtout vivre les événements à travers les songes du jeune personnage.
Un choix intéressant, certes, mais tout de même curieux, et surtout d'un intérêt historique bien moins évident que les séries précédemment nommées.
Au niveau des dessins, Aya Kanno met l'accent sur les personnages, surtout lorsqu'ils sont au premier plan. Pour les autres, cela manque de détails, et il en va de même pour les décors, bien loin des détails vus dans un Cesare par exemple. Les expressions sont bien rendues, les mouvements également : cela s'arrêtera là pour l'intérêt graphique. Notons tout de même que le personnage principal reste mystérieux, et au potentiel certain pour la suite de la série...
Un premier tome parfois confus, qui me laisse un goût mitigé : peut-être avais-je trop d'attente avec ce logo de recommandation par Historia. Attendons tout de même le tome suivant pour se faire un avis un peu plus tranché...
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