Six années après la guerre sainte, Ténéo - le nouveau chevalier dor du Taureau - est le seul chevalier dor présent au sanctuaire avec Shion, devenu Grand Pope. Sur la route du village environnant le sanctuaire, un glissement de terrain risque densevelir la charrette de ravitaillement conduite par les enfants. Notre taureau doré vient bien sûr les sauver : on découvre alors que Serinsa, Agasha, les amis denfance de Ténéo viennent tous de Crête et ont rencontré Aldebaran - le chevalier dor de la guerre sainte - lors dune mission. Coïncidence, cette même mission, voyant le possible retour de Typhon, un géant de lère mythologique, est imminente. Shion confie cette mission à Ténéo qui, plein de doute sur son potentiel, va se remémorer les exploits de son ancien maître, Aldébaran.
Dans ce neuvième opus des chroniques des chevaliers dor de la saga Saint Seiya - The lost Canvas, un peu plus épais que dhabitude, ce nest pas un mais deux chevaliers du Taureau qui sont mis à lhonneur : Ténéo, jeune disciple, relève des chevaliers dor pas tout à fait prêts portant le poids de la grande responsabilité dêtre Gold Saint et Aldébaran, alias Rasgado, le chevalier de la guerre sainte contre Hadès. On apprend dailleurs quAldébaran nest pas vraiment un nom mais un genre de titre donné au chevalier du Taureau quand il atteint une maîtrise totale de son cosmos, doù pourquoi les chevaliers dor du Taureau des deux sagas, celle de Kurumada et Teshirogi, avaient le même nom. Mais ce nom est à la fois un honneur et une malédiction car son cosmos, atteignant la puissance dune nova géante, est à son paroxysme mais séteindra rapidement.
On retrouve ici chez Rasgado, force, puissance et charisme dun colosse au grand cur et d'un véritable chevalier dor avec lune des armures les plus massives. Et originalité, porté par Ténéo, Teshirogi en fait une esquisse plus svelte, longiligne et la métamorphose est vraiment réussie. On peut ainsi qualifier de la même manière l'intégralité du tome : laffrontement dAldébaran et de Cor Tauri, le gardien de Crête, est très bien réalisé esthétiquement, les fenêtres débordant pour insuffler force et gigantisme à cette bataille de titan. De plus, lajout de la relation entre Cor Tauri et les enfants donne la touche mélodramatique originelle. Enfin, pas de spectres dHadès mais une légende mythologique sur lile de Crête, avec d'une part, Cor Tauri, faisant office de Minotaure du labyrinthe, d'autre part le géant Typhon et la légende du Gigantomachie, où les dieux de lOlympe ont chassé le clan des géants.
Un retour aux sources bienvenu, donnant au scénario la profondeur mythologique attendue, et en fait jusqu'à aujourd'hui le meilleur tome de la série Chronicles.