Les Chroniques de l'Imaginaire

Le complot du colonel Box (W.A.R.P. - 2) - Colfer, Eoin

La cadette Savano est élève à l'académie Boxiste depuis son plus jeune âge. Formée, voire même formatée, aux modes de pensées de l'empire, elle voue, comme toutes ses camarades, un véritable culte au Saint Colonel. Et pourtant, depuis quelques mois, Chevron est hantée par une voix "traîtresse" qui lui insuffle des idées étranges et met dans sa bouche des mots qui n'existent pas. Elle risque la mort avec de telles pensées. Sa mission ultime est de tuer le professeur Charles Smart, afin de prouver sa loyauté à l'empire.

Parallèlement à ça, Riley tente de se reconstruire une vie dans le Londres victorien. Devenu propriétaire du Théâtre de l'Orient, autrefois dirigé par Garrick, son ancien maître (et accessoirement assassin sans pitié à ses heures), il se prépare à la réouverture quand les têtes pensantes du gang des béliers débarquent et réclament leur dû. Son tatouage fait loi, et le roi Otto vient aujourd'hui revendiquer sa propriété sur le jeune magicien.

Mais une nouvelle fois, l'histoire va faire des siennes, et c'est une plume bien inattendue qui va enrayer le récit, et d'une certaine manière, provoquer la réunion des deux jeunes gens. Le duo Chevron / Riley reconstitué va partir en quête d'un futur modifié par le colonel Box.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça bouge !

Que d'action ! Cela ne semble jamais devoir s'arrêter. Après un premier volume plein de vie, Eoin Colfer remet le couvert avec ce deuxième opus pour le moins haletant.

L'intrigue n'a rien de très surprenant puisque les règles du jeu sont posées depuis le départ : faire échec au colonel Box. Ce sont les moyens qui seront employés qui constitueront le cœur du débat. Le style est toujours aussi énergique et l'on ne perd rien de l'humour tranchant de la jeune agente Savano. On retrouvera également les aspects un peu invraisemblables du premier tome, mais il ne pouvait en être autrement, question de cohérence.

Les personnages principaux ne changent que très peu. Riley gagne en consistance et en courage. L'agente Savano est toujours aussi intrépide. Otto Malarkey subit un très agréable virage et l'on découvre un personnage bien plus complexe que le tome un ne le laissait supposer. Quelques petits nouveaux aussi avec notamment les deux fulgurantes, que j'avoue avoir un peu de mal à appréhender, et le farfadet Monsieur Figary, un peu secondaire mais qui apporte cette petite touche de sel supplémentaire nécessaire à toute bonne histoire.

Pour le reste chacun appréciera l'ambiance réaliste de ce Londres du XIXème siècle. Tout est posé avec finesse et beaucoup de réalisme. Une petite leçon d'histoire administrée avec légèreté et qui enrichit le récit de beaucoup de saveur.

Une très bonne série qui se poursuit. Une suite est me semble-t-il inévitable, mais devra renouveler un peu les bases pour ne pas tourner en rond dans l'avenir.