Il faut croire que depuis les derniers événements, Ayana Fujisawa n'en a pas encore vraiment terminé avec ses camarades de classe. Depuis trop longtemps, la jeune fille timide et réservée est la tête de turc, et elle a décidé d'agir. Plusieurs morts sont déjà à compter dans sa classe, et cela n'est pas sans attirer l'attention des enquêteurs locaux. Mais pour l'heure, rien ne permet de penser à autre chose qu'un suicide...
Le plus étonnant, c'est qu'Ayana se découvre une complice, en la personne de Ai. Une jeune fille qui n'est pas non plus une des starlettes de la classe, et qui a aussi à subir les quolibets de ses camarades de classe depuis toujours. Pour l'heure, ce ne sont pas que des quolibets qu'Ayana va devoir endurer, puisqu'elle est en présence de Daisuke Kawamoto, l'une des pires ordures de la classe. Sous son regard angélique se cache un être pervers et démoniaque, qui ne va pas hésiter à s'en prendre à Ayana.
Mais cette dernière survit à un viol, qu'elle a carrément enregistré à l'aide de son téléphone portable. Une preuve qui pourrait faire rapidement enfermer Daisuke, mais il se trouve que la jeune fille a bien d'autres plans pour lui. Et elle compte bien se rapprocher également de Ren, un autre garçon ultra-violent qu'elle souhaite faire payer...
Nous en sommes au second tome de Revenge Classroom, une série qui sera un triptyque chez Doki Doki. Karasu Yamazaki continue à dévoiler la personnalité complexe de son personnage principal, qui n'est pas sans rappeler, sous certains aspects, le personnage de Lisbeth Salander dans la trilogie suédoise Millénium, simplement le côté geek en moins. Ayana est quelqu'un de déterminé, froidement, et elle ira au bout de ses idées, avec ou sans les quelques alliés qu'elle peut avoir dans la classe.
On monte encore d'un cran dans l'horreur avec ce second tome, ce qui donne d'ailleurs l'occasion à Ryu Kaname de dessiner des scènes crues, qui éveillent forcément la fascination morbide des lecteurs de ce genre de seinen.
Un second tome réussi et intéressant, à l'esprit Battle Royale, ce qui n'est pas forcément simple à réaliser : vivement la suite !