Arslân est le fils du roi Andragoras, qui règne sur le royaume de Parse, à la frontière entre l'Orient et l'Occident. L'heure est à la fête, car les armées du roi Andragoras viennent de nouveau de faire subir une cuisante défaite aux Lusitaniens, allant jusqu'à amener quelques prisonniers à Acbitana, la capitale de Parse. Arslân n'a pas encore eu l'occasion de prendre part au combat. Il a onze ans, et n'est guère comme son père pour cet art... Pourtant, Arslân va avoir l'occasion de voir que les Lusitaniens n'hésitent pas à envoyer des enfants de son âge au combat.
Trois ans plus tard, la guerre est de nouveau aux portes d'Acbitana. Les Lusitaniens sont de nouveau prêts à en découdre. A maintenant quatorze ans, Arslân va assister à sa première bataille. Mais malgré les facilités apparentes, certains hauts gradés ne sont pas totalement confiants. C'est Daryûn qui en fera les frais auprès du roi Andragoras. En conseillant d'éviter le combat et en mettant ses craintes en avant, le voilà déchu de son rang de haut gradé malgré ses immenses talents de guerrier.
Alors, la défaite, cuisante, va avoir lieu, sous les yeux impuissants du roi et de son fils Arslân. Ce que prédisait Daryûn s'est produit... Une trahison, ourdie par le Marzbâhn Kahllahn, a conduit à ce que l'armée parse perde la moitié de ses forces en une seule bataille. Pour la première fois, Andragoras perd. Et à présent, il va falloir également retrouver Arslân, qui erre avec Daryûn autour des champs de batailles grouillant d'ennemis.
Après Fullmetal Alchemist et le très agricole Silver Spoon, c'est avec plaisir que l'on retrouve un shônen qui nous parle de grandes batailles, et qui est dessiné par Hiromu Arakawa. The Heroic Legend of Arslân est un manga qui est adapté du roman de Yoshiki Tanaka. Entre parenthèses, la première édition de ce premier tome permettra de découvrir une très belle interview croisée de ces deux auteurs.
Les éléments se mettent en place de façon très lisible, compréhensible et efficace dans ce premier tome, qui jette les bases d'un univers que l'on devine déjà vaste et immense. De quoi faire une série qui pourrait bien être monumentale d'ici quelques temps... La matière y est, un peu comme dans le Game of Thrones de George R.R. Martin.
Les dessins de Hiromu Arakawa sont totalement au rendez-vous dans cette nouvelle série : les combats sont parfaitement représentés, les traits sont d'une grande finesse et certains décors sont également parfaitement détaillés. Bien sûr, les visages, costumes et expressions ont fait l'objet d'un maximum d'attention, mais il faut souligner que cela ne s'arrête pas là, comme c'est le cas pour beaucoup de productions.
Les intérêts se mettent en place lentement mais sûrement dans un premier tome tout à fait réussi : on attend la suite de ce manga, autant que l'on attend le prochain épisode de Game of Thrones !