Les Chroniques de l'Imaginaire

Orbitaria (Orbitaria - 1) - Ooi, Masakazu

Al, collégien passionné de mécanique, vit sa scolarité avec le rêve de pouvoir créer un jour son propre robot. Responsable du club de technologie, il passe ses cours dissipé à travailler sur des plans de robot et son temps libre à réaliser ses expériences plus ou moins réussies. La dernière explosion lui a valu la fermeture du local du club. A part sa passion, Al a deux amis, Gupta, son pote de toujours, et Chityak, jolie collégienne que les deux amis aiment.

Trouvant Gupta et Chityak en plein ébat, Al se réfugie en secret dans le local du club et travaille sur son nouveau robot pour oublier sa peine. C’est alors que s’effondre le toit de l'école et que surgit cette jeune fille, Walfran, que Al n’arrête pas de voir en rêve. Elle se retrouve en train de combattre un robot armé d’un glaive énorme. Al arrive à riposter grâce à son propre robot. Enfin une invention qui fonctionne : notre héros va devenir la star de son collège. Mais après huit années d’études, les élèves vont découvrir la dure réalité du monde : leur école n’est qu’en fait une partie d’un robot titanesque, un Orbitaria, et ce nouveau monde leur demande s’assumer leurs responsabilités.

Série en quatre volumes, Orbitaria retrace l’histoire de ces robots-cités, pays inertes ne demandant qu’à s’éveiller sous le vent de la rébellion et de la lutte des classes. Avec d’un côté les administrateurs, de l’autre les travailleurs, Al va devoir se battre contre le destin et prouver qu’il peut piloter ces fabuleuses machines. Cet univers de mécha propice à l’action est un mélange de genre : combats, trame sociale, avec une base de collège nippon traditionnel et de querelles d’amis… De quoi satisfaire tous les goûts. De plus, le côté fin et travaillé des environnements, les détails des méchas et la singularité des traits des personnages font de ce manga un régal visuel. Les combats simples mais efficaces et les doubles pages, mettant en valeur la grandeur des Orbitaria, ajoutent un soin d’une grande esthétique qui en font une réalisation soignée, à tel point que l’on se sent comme projeté dans le Château dans le ciel de Miyazaki. La mise en place de l’histoire laisse encore beaucoup d’interrogations que nous ne manquerons pas de suivre dans les tomes suivants avec le plus grand intérêt.