Les Chroniques de l'Imaginaire

Monde ancien (L'héritage des Taironas - 2) - Beauverger, Stéphane & Ruquerie, François (de la) & Cock, Elvire (de)

Suite et fin de L'héritage des Taironas, diptyque dans lequel nous suivons Richard de la Ruquerie, un vicomte normand qui a choisi de partir en Amérique au XIXème siècle. Le premier volet se concentrait sur ce qui sera plus tard les États-Unis, avec la construction du chemin de fer. Dans ce second volet, Richard a saisi une opportunité et poursuit la voie du rail, en Colombie cette fois.

Très vite, des conflits d'intérêt apparaissent. Quel sera le tracé du chemin de fer ? Le gouverneur de Magdalena voit midi à sa porte, tout comme Miguel, d'origine amérindienne. Pour compliquer les choses, le peuple kogi compte bien défendre son territoire pour lequel il détient un titre de propriété. Et leur position est claire : ils ne veulent pas du train.

Par un concours de circonstance malheureux, Richard est blessé et laissé pour mort. Le peuple kogi le recueille et prend soin de lui. C'est là que le titre de cet opus prend tout son sens : monde ancien. Celui des Amérindiens, de ces peuples qui ont été chassés de leurs terres et exterminés. Ceux qui restent doivent lutter pour leur survie et contre l'avancée de l'homme blanc. Le titre de la série aussi revient sur le devant de la scène, après avoir été évoqué au tout début du premier tome. Les Taironas forment un peuple qui a presque disparu, ne restent que très peu de survivants. Ils laissent en héritage un pectoral en or, l'objet authentique qui est à la base de cette histoire.

François de la Ruquerie a souhaité rendre hommage à un aïeul aventurier et le pari est réussi. C'est une très belle série, avec un esprit d'aventure vif et enthousiasmant, et des personnages attachants. Les illustrations d'Elvire de Cock ne gâchent rien, bien au contraire. On se régale du début à la fin et on serait tenté de pêcher par gourmandise en en redemandant encore un peu. Une série à lire, à relire et à partager.