Les Chroniques de l'Imaginaire

Les mutants (É-den - 3) - Tirel, Élodie

É-den, Nathan, Will et Simeon sont en route vers l’ouest à bord de leur side-car. Ils espèrent toujours retrouver le père de la jeune fille et pouvoir repartir à zéro sous de meilleurs cieux. Car ils ont enfin une piste sérieuse concernant James, qui se serait installé à Klamath. Mais les jeunes gens sont encore troublés par les derniers événements et notamment la mort de Kate, qui n’a pas hésité à se sacrifier pour sauver sa fille. É-den regrette juste que cette preuve d’amour ait été son dernier geste, elle qui a tant haï sa mère avant de découvrir son vrai visage. Nathan, lui, est hanté par le regard de Kate au moment où il a dû abréger son calvaire, évitant qu’elle ne se transforme suite à la morsure d’un infecté.

Mais ce que les amis ignorent, c’est que si James était bien à Klamath, il a été capturé par deux trafiquants bien décidés à le vendre avec d’autres captifs comme main d’œuvre dans une mine d’extraction. Seulement, arrivés sur place, ils découvrent l’endroit désert et surtout des infectés en plein jour : ceux-ci ne semblent plus craindre la lumière du soleil, ce qui ne va pas arranger la situation des survivants…

É-den retrouvera-t-elle enfin son père ? Échapperont-ils aux infectés ? Et surtout, découvriront-ils ce qui a amené le monde là où il est ?

Élodie Tirel nous offre la conclusion de la trilogie É-den, ce roman d’aventures post-apocalyptique où l’on suit l’errance d’une jeune fille à la recherche de son père dans un monde dévasté par une catastrophe inconnue. Une course-poursuite intense où le danger est omniprésent. Mais où l'on découvre que, malgré la situation, des valeurs telles que l’amitié, la tolérance, le courage ont pu survivre.

Ici, l’accent est mis sur les mutants / infectés / zombis (peu importe le terme) et n’est pas sans rappeler la série à succès The walking dead. D’ailleurs, certains passages semblent directement inspirés de celle-ci, d’une manière un peu trop évidente à mon goût, d’où un sentiment de copier-coller légèrement gênant, je l’avoue.

Finalement, malgré un suspense bien entretenu, des scènes d’action assez violentes, des retournements de situation, j’ai fini par trouver ce roman long, très long. C’est peut-être dû au style de l’auteure auquel je n’adhère pas : cette tendance à multiplier les adjectifs, à répéter la même chose dans des termes différents, et surtout les dialogues trop empruntés. Ce n’est pas mauvais mais cela manque de spontanéité.
Mais surtout, je n’ai absolument pas compris la dernière partie qui prend un virage à 180 degrés par rapport au reste du roman. Non pas que l’idée développée soit mauvaise, bien au contraire, mais là, elle arrive telle un cheveu sur la soupe et on se demande ce qu’elle fait là.

Néanmoins, si vous avez aimé les deux premiers tomes, vous retrouverez vos héros avec plaisir afin de partager la fin de leurs aventures et découvrir enfin ce qui a conduit le monde à sa perte.