Baal Solock est sur le point de se faire une place dans la galaxie. La planète verdoyante et peu développée se trouve à l'écart des principales routes. Elle n'a pas l'habitude des visites et lorsqu'un objet chute du ciel, tout le monde s'interroge. Les voies de communications se coupent les unes après les autres et des dizaines de villages sont découverts vidés de leurs habitants.
C'est alors qu'une vieille légende revient à l'esprit des locaux : serait-ce le retour tant redouté des primuls ? Dans le doute, une dirigeante démarre l'antique rituel prévu face à cette menace. Les mois passent, les troupes invisibles continuent les massacres et Baal Solock vit dans la peur. Puis, un jour, le soir tombant, une capsule se pose près de la capitale. Un gigantesque guerrier en sort. Le frère-soldat Priad des Iron Snakes est le renfort envoyé par l'Empereur, un seul et unique space marine contre la terrifiante force invisible.
Les frères du serpent est un recueil de nouvelles d'Abnett qui met en scène l'un des guerriers ultimes de l'Empereur, sa section et présente le chapitre des Iron Snakes, des space marines qui reprennent les traditions des combattants de la Grèce antique. L'auteur envoie les Iron Snakes se battre contre les différences menaces du secteur de leur planète d'origine, Ithaka. Dans ce coin-là, ce sont plutôt des xenos.
Bien que les nouvelles soient globalement efficaces et prenantes, on ne peut que regretter qu'Abnett ne se soit pas plus foulé. Le format est idéal pour découvrir les acteurs et le chapitre mais un récit complet bien travaillé aurait marché et aurait permis plus de profondeur, de complexité et de psychologie. Car Priad et son groupe sont vite attachants et la première mission sur Baal Solock place le livre sur un bon rythme. A l'image des Chevaliers gris de Counter, l'auteur parvient à humaniser ses machines de mort plutôt correctement même si Les frères du serpent demeure en terme de qualité littéraire et de divertissement en-dessous de ce dernier.
Pour le reste, le récit d'Abnett est dans sa moyenne. Les scènes d'action sont de temps en temps brouillonnes et les scénarii sont prévisibles et peu originaux. Enfin, l'écriture de ses dialogues m'agace toujours autant, ils sont tellement propres qu'ils en deviennent déplacés et cul-cul. Le public visé par les ouvrages de cet écrivain n'est pas composé que de prudes enfants de dix ans, bordel !
En résumé, Les frères du serpent est un recueil moyen. Il se laisse lire et on s'y amuse mais il sera vite refermé et oublié.
