Les Chroniques de l'Imaginaire

La guerre de Caliban (The expanse - 2) - Corey, James S.A.

Protogène est mort et sa molécule a été envoyée s'écraser sur Vénus. A bord du Rossinante, Holden et son équipe travaillent à la sécurité de l'APE. Ils coursent et arrêtent, plus ou moins violemment, les pirates et contrebandiers du secteur. Holden est devenu le shérif de Fred Johnson.

De l'autre côté de la ceinture d'astéroïdes, Ganymède, un monde agricole important, se rappelle à la bonne mémoire de tous. Une fusillade éclate entre marines des Nations Unies et de Mars. Seule une Martienne survit et son enregistrement vidéo montre que la section terrienne a été attaquée par un monstre. Ce dont les dirigeants se moquent, la guerre contre Mars étant à deux doigts d'éclater.

Sur le sol de Ganymède, la situation est extrêmement tendue. Profitant du chaos généralisé, un médecin enlève de jeunes enfants spéciaux.

La guerre de Caliban reprend l'histoire de The expanse quelques mois après la fin de L'éveil du Leviathan. L'ensemble redémarre rapidement, Corey nous plonge immédiatement dans son nouvel opus.
On y retrouve Holden, toujours aussi héros propre et agaçant - il devient moins désagréable à partir du deuxième tiers du bouquin - accompagné de son équipe, plutôt transparente, elle mériterait un meilleur traitement, elle a le potentiel pour.
Ensuite, l'auteur nous présente les nouveaux acteurs de ce deuxième épisode : Avasarala, la sous-secrétaire des Nations Unies, une vieille politicienne rusée et attachées aux principes de son organisation ; Bobbie, la marine de Mars survivante de l'événement alpha sur Ganymède, la femme militaire stéréotypée mais directement attachante (curieusement, elle m'a fait penser à Michelle Rodriguez tout du long) et Prax, un botaniste de Ganymède, dont la vie s'est effondrée avec l'enlèvement de sa fille, son rôle est celui du héros malgré lui de thriller, un pleurnichard régulier qui mérite des baffes.

Malheureusement, cet opus conserve une grande partie des problèmes du précédent. Le style d'écriture manque de maturité, le texte donne l'impression d'avoir été écrit par des ados pour des ados des années 70 ou 80 tellement il est gentil et simple. Ce roman veut nous faire vivre des scènes d'horreur, à l'instar de films comme Alien, mais il ne percute pas. La tension ne monte pas et certaines scènes fortes sont résumées sur une demi-page.
De plus, la découpe d'un chapitre par personnage devrait être mieux travaillée, pour que malgré le fait qu'on ait peu d'attirance pour l'un d'eux on ait envie de connaître sa suite. Enfin, dans un univers aussi étendu, maintenir la vraisemblance n'est pas une tâche simple. Corey arrive à un résultat passable.

Le bon point est qu'il se lit vite. La facilité générale de cette lecture la rend assez sympathique. Ce n'est ni horripilant ni ennuyeux mais ce n'est pas bon non plus.
Au final, je ne vais pas vous gâcher votre plaisir. Si vous avez accroché au premier, il n'y aucune raison que celui-ci ne vous plaise pas (et inversement).