Les Chroniques de l'Imaginaire

Les méandres de l'amour - Cartland, Barbara

La belle-mère de Vanessa, très jalouse, profite de l'absence du comte pour brimer la jeune fille. N'en pouvant plus, Vanessa s'enfuit, n'emportant que son cheval et quelques vêtements. Mais que faire quand on n'a pas de famille ou d'amis vers qui se tourner ? Vanessa est résolue à trouver une place de gouvernante. Mais à peine partie, elle va croiser la route d'une troupe de bandits...

Barbara Cartland est connue comme la reine de la romance, ayant écrit des centaines d'histoires de ce type. A sa mort,elle laissait un grand nombre de manuscrits inédits qui font désormais l'objet de publications posthumes. Celui-ci en fait partie, et j'avoue qu'à la lecture je me suis demandée si l'auteure n'aurait pas souhaité le retravailler avant de le faire éditer... En effet, j'ai lu un certain nombre d'ouvrages de la dame, et s'ils sont souvent un peu trop rapides à mon goût, aucun n'est aussi creux que celui-ci (d'autant qu'il est vraiment court).

L'histoire se découpe en deux parties de longueur égale. Dans la première, Vanessa côtoie une troupe de voleurs, on devine vite que la romance n'est pas à chercher de ce côté là : le seul personnage consistant est le chef, Rudy, dont il est bien précisé qu'il a la cinquantaine et pourrait être le père de Vanessa.
Heureusement, Vanessa finit par arriver chez un marquis, mais là encore le scénario se concentre plus sur les méthodes originales de Vanessa en tant que gouvernante que sur son idylle avec le marquis : hormis un très léger trouble lors de leurs rares rencontres, rien ne laisse présager qu'en quelques jours ils vont être tombés amoureux fous. La fin, où ils se déclarent leur flamme en quelques lignes, tombe donc comme un cheveu sur la soupe. La tension, les relations pétillantes entre les personnages principaux, que l'on recherche dans ce type d'ouvrage, sont ici totalement absentes.

Il faut noter également quelques heurts dans le récit. Les propos des personnages peuvent changer radicalement d'une page à la suivante : par exemple, Vanessa affirme à Rudy que ses compagnons de banditisme ne sauraient être de vrais amis, tandis que quelques lignes plus loin elle lui dit qu'il n'est pas seul puisqu'il a l'amitié de ses compagnons... Il y a ainsi plusieurs passages qui manquent de crédibilité.

Le style reste agréable, on sent bien le ton de Barbara Cartland, mais on est loin ici de ses meilleurs ouvrages. Vite lu, vite oublié.