Pour Sophronia et sa bande, les cours du pensionnat de mademoiselle Géraldine se suivent et ne se ressemblent pas - c'est le moins que l'on puisse demander à une école installée sur un dirigeable ! Monique étant devenue une drone auprès des vampires, le rôle de la garce échoit à Preshea, qui s'y retrouve très bien ; le capitaine Niall dispense son apprentissage du combat et le frère aîné de Sophronia donne un bal masqué en l'honneur de ses fiançailles. Tout va bien pour la jeune mademoiselle Temminnick qui adore l'éventail à lames tranchantes, s'apprête à revoir le charmant Lord Mersey fils et apprend les ravages que peuvent causer deux-trois battements de cils bien sentis face à un garçon.
Malheureusement, cette fin de deuxième année n'est pas aussi rose pour une de ses amies proches. Sidheag, Lady Kingair, a reçu de terribles nouvelles d'Ecosse.
Ce troisième opus du Pensionnat de Mlle Géraldine m'a laissé une impression mitigée. Je me suis bien amusé à lire ce roman, de la même manière que pour les autres ouvrages de Carriger. Le style et le ton sont exquis, à son habitude. L'ironie des scones et la malice du thé fumant rendent les aventures du groupe de jeunes filles - accompagnées de garçons bien choisis - joliment souriantes. Carriger demeure fidèle à elle-même à ce niveau.
Là où le bât blesse, c'est au sujet de l'intrigue. Bien sûr, elle est prétexte à un voyage et à toutes sortes de sorties rocambolesques mais elle est trop peu consistante. L'affaire autour de Sidheag prend beaucoup de temps à s'épaissir et le deuxième événement majeur arrive tard et tombe plutôt comme un cheveu dans le pudding. L'auteure a déjà été plus inspirée.
Toutefois, son écriture, ses bons mots, ses acteurs et son humour permettent à ce Jupons & poisons de rester toujours divertissant et pétillant.