Les Chroniques de l'Imaginaire

Une (irrésistible) envie de sucré (Miss Wells - 1) - Cabot, Meg

Heather Wells, vingt-huit ans, est la directrice adjointe d’une résidence étudiante de l’université de New-York. Mais surtout, elle est une ancienne star de la pop pour adolescents. A l’âge de quinze ans, elle est devenue célèbre avec son tube « une envie de sucré » mais sa vie a récemment pris un tout autre tournant : sa maison de disques l’a viré, son petit ami l’a quittée, sa mère est partie à l’autre bout du monde non sans emporter tout son argent et donc elle a dû se résoudre à occuper un poste sous-payé en attendant de pouvoir reprendre des études. En parallèle, elle s’occupe aussi de la comptabilité de Cooper, le frère de son ex, qui a accepté en échange de ce service de la loger au dernier étage de sa maison.

Mais voilà qu’un jour, alors qu’elle fait du shopping, elle reçoit un appel affolé de sa directrice : une jeune fille est morte. Apparemment, elle aurait tenté ce jeu stupide qui consiste à sauter du toit d’un ascenseur sur un autre sauf qu’elle a échoué et fait une chute mortelle. Heather trouve ce décès étrange car, d’après son expérience, les filles ne jouent pas à ce jeu et encore moins des filles au profil de la victime. Aurait-elle été poussée ? La résidence abriterait-elle un tueur ? Ce sentiment va se trouver renforcer par un second décès, dans les mêmes circonstances. Heather décide d’enquêter…

Une (irrésistible) envie de sucré est un roman léger, où on découvre une sorte de clone de Bridget Jones qui va se transformer en Miss Marple. Le ton est léger, humoristique, les personnages caricaturaux mais on n’en demande pas beaucoup plus dans ce genre de lecture d’été. Heather est typique de l’héroïne peu sûre d’elle, qui se trouve moche, trop grosse et se pâme d’amour pour un garçon tout en pensant n’avoir aucune chance. Ce dernier la regarde plus comme un grand frère même si très vite on se doute qu’il y a plus. Pourtant point de romance ici, si on excepte les rêveries de l’héroïne et ses envies d’arracher des vêtements avec les dents. L’enquête sur la mort des deux étudiantes domine et le suspense est plutôt bien maintenu, avec son lot de fausses pistes et retournements de situations.

Par contre, je ne comprends pas le choix de la traduction qui transforme la taille 42 de l’héroïne en un 46. Car l’auteur a clairement voulu pointer du doigt ces femmes qui se plaignent de leur poids alors qu’elles sont dans la moyenne (ce qu’elle répète plusieurs fois dans le roman), ce qui perd son sens si on change la taille.

Astucieux mélange de chick-lit avec une pointe de polar, Une (irrésistible) envie de sucré vous fera passer un bon moment de détente, sans prise de tête. Et si vous avez aimé son héroïne, vous pourrez la retrouver dans d'autres aventures.