Nous sommes en plein désert, dans un futur très lointain qui a vu resurgir de bien étranges créatures. On croise ainsi la route de Délos, un jeune lutteur très costaud, et de Promé, une étrange jeune fille juchée sur les épaules de Délos. On devine tout de suite que Promé n'est pas comme les jeunes filles habituelles, d'autant qu'elle propose de lui fournir un nectar issu de son corps...
Après un court incident à propos d'eau, les deux compagnons tombent sur une étrange tribu, composée d'hommes chevauchant d'immenses scarabées. Amenés de force au village, Délos et Promé se rendent compte que les gens de la tribu sont mi-humains, mi-scarabées. Étrange, certes... Cela n'empêche pas les habitants d'éprouver une grande hostilité envers Délos, qui va devoir combattre un être géant nommé Ogun. Un combattant doté d'une carapace naturelle, et aux coups surpuissants.
Pourtant, et sans l'aide de Promé, Délos parvient à se défaire de son adversaire du jour, grâce à des prises tout droit sorties des meilleurs combats de catch. Ainsi, Délos gagne le respect de son adversaire et des villageois, et recouvre la santé très rapidement grâce, encore une fois, aux étranges pouvoirs de Promé. Bientôt, c'est toute la population du village qui en profite...
Kentaro Miura, l'auteur de Berserk, signe là le premier tome de sa nouvelle série, qui paraît en France chez Glénat. On se retrouve dans un monde futuriste que l'on pourrait qualifier de post-apocalyptique, et les personnages rencontrés sont très rapidement étranges, mais attachants et charismatiques, notamment pour Promé, qui sera encore loin de livrer tous ses secrets dans ce premier tome.
Le récit s'étend également sur Gaïa et ses morceaux qui ont donné naissance à différents dieux qui permettent à une région de s'épanouir. Mais ces morceaux sont apparemment la cible de géants, que Délos et Promé ont pour but d'anéantir, afin de préserver au maximum la diversité de la faune et de la flore dans ce monde. Un topic un brin écologique donc, dont le message délivré ne peut qu'être positif.
Et puis, il y a les dessins, absolument magnifiques et complètement détaillés, de Kentaro Miura. On n'a pas l'habitude de voir un tel accomplissement graphique dans un manga, et cela fait un bien fou, surtout lorsque cet aspect graphique a de l'importance aux yeux du lecteur. Les expressions sont à l'avenant, les décors également, sans pour autant diminuer la force des combats, dont le mouvement est extrêmement bien rendu.
A n'en pas douter, une des meilleures découvertes faites depuis bien longtemps, dans le monde des seinen !