Eliza Blake présente le journal tous les matins sur une grande chaîne de télévision. Elle habite dans une résidence privée protégée par un gardien qui veille à ce qu'aucun intrus ne vienne déranger la quiétude des riches propriétaires et de leurs somptueuses demeures. Alors qu'elle se remet à peine du kidnapping de sa fille, retrouvée saine et sauve, elle est invitée à la soirée donnée par ses voisins diplomates.
Tandis qu'elle discute avec son hôte, celui-ci lui annonce qu'il réserve une surprise aux convives. Et c'est une surprise de taille puisqu'il est retrouvé mort dans la serre. Il s'est suicidé en copiant les plaies du Christ.
Eliza est persuadée qu'au cours de leur conversation Vincent a tenté de lui dire quelque chose l'incitant à chercher un message derrière son geste. Aidée de ses deux collègues, elle va mener l'enquête pour découvrir ce que son voisin voulait révéler.
En réalité, Vincent ne s'est pas "juste" suicidé. Cette mort est le début d'une énigme, un indice menant à un autre. En analysant les situations et en explorant le passé, Eliza va petit à petit remonter le fil et découvrir le secret qu'il cachait, ainsi que ses complices, qui eux ne veulent pas que ce secret soit révélé au grand jour.
Vengeance par procuration fait partie de ces romans qui n'offrent pas une histoire touffue mais dont le dépouillement est particulièrement efficace. Le récit s'articule autour de la colonne vertébrale qu'est l'énigme sans digression. C'est direct et le résultat est donc un page-turner pur jus qu'on dévore tant on veut connaître le fin mot de l'histoire. Mary Jane Clark a l'art de semer le trouble et l'intrigue est donc riche en rebondissements et surprises. Même si le sang Clark ne coule pas dans ses veines, elle fait honneur à son ex belle-mère. C'est un très bon polar.