Les Chroniques de l'Imaginaire

Saint Seiya - The lost Canvas chronicles (Saint Seiya - The lost Canvas chronicles - 10) - Kurumada, Masami & Teshirogi, Shiori

Dix-sept ans avant la grande guerre sainte, Sysiphe, Rasgado et Aspros ne sont encore que des aspirants chevaliers. Envoyés en mission d’observation, ils ne rêvent que d’être des héros comme Illias, le chevalier d’or du Lion et grand frère de Sysiphe. Mais quand le village est attaqué par des centaures, Sysiphe ne résiste pas à la tentation d’intervenir malgré les ordres du sanctuaire. Cependant, face au spectre qu’il rencontre, Sysiphe ne fait pas le poids et est sauvé par l’intervention de son frère.

Le temps a passé et Sysiphe se bat enfin dans l’arène du sanctuaire afin de devenir le chevalier d’or du Sagittaire. Lors de cette épreuve, il arrive à relever le défi du chevalier d’Or des Poissons et reçoit sa tunique dorée. Sous les recommandations d’Illias qui craint que son petit frère ait un destin sombre, le grand pope envoie Sysiphe voir l’Oracle de Delphes afin de recueillir les augures de la grande guerre sainte.

Le dixième tome des chroniques des chevaliers d’Or dresse le portrait de Sysiphe, le charismatique chevalier du Sagittaire. Loin d’être encore aussi affirmé que lors de la grande guerre sainte, Sysiphe vit dans l’ombre de son frère, grand chevalier d’or et héros du sanctuaire. Toute l’histoire est alors orientée afin de mettre en avant ce côté psychologique : l’effet escompté donne un résultat de toute beauté. L’histoire est prenante, la présence des deux amis, les futurs Gémeaux et Taureau, ajoute du contenu au scénario : on se retrouve plus proche d’une véritable intrigue d’un roman psychologique que dans un simple shônen.

De plus, Teshirogi arrive à faire paraître ce caractère dans les dessins, les attaques tourbillonnantes de Sysiphe, affrontant son double noir et autres illusions créées par l’Oracle, ou encore la force du Lion, génèrent une énergie visuelle en adéquation avec les intentions de l’auteur. Ici, le côté mythologique ou prémices de la grande guerre sont plus instrumentalisés en apportant de la cohérence à l’univers de The lost Canvas mais aussi de la profondeur à l’histoire de Sysiphe.

Au final, chaque nouveau tome arrive avec sa ligne directrice, riche, recherchée et on ne peut qu’être conquis que par ce travail de personnalisation des Chroniques, une grande réussite.