Les Chroniques de l'Imaginaire

Lesson of the evil (Lesson of the evil - 1) - Kishi, Yūsuke & Karasuyama, Eiji

A la sortie du premier jour de la rentrée, plusieurs élèves de lycée discutent de leur nouvelle classe : la première 4, réputée comme la pire de toutes au vu des élèves bizarres la composant. La revue d’effectifs passe aussi bien par les gars à problème, les têtes de turc, les belles filles de la classe que par les professeurs : un ensemble comme on en voit rarement autant concentré, voyou, hystérique, violent.

Convoqué par le proviseur adjoint, Seiji Hasumi est missionné comme professeur principal afin de rectifier le tir des déviances déjà constatées. Et cela commence par régler une affaire de châtiment corporel : le professeur d’éducation physique a frappé l’un de ses élèves en cours, le blessant à l’arcade sourcilière. Mais ce qui gêne le proviseur adjoint, c’est que le père de l’enfant est un des plus grands avocats du Japon. Hasumi va devoir jouer serré pour arriver à solutionner cette situation.

Lesson of the Evil démarre avec deux premières pages sanglantes : cependant, malgré l’ambiance parfois bizarre, dans le style du cultissime Monster, ce premier tome décrit une vie de lycée avec son professeur principal sympa essayant de résoudre les problèmes de sa classe. A première vue, on serait plus proche d’un GTO. Cependant, quelques faits viennent assombrir le tableau d’Hasumi, comme le fait d’électrocuter les corbeaux qui se posent devant chez lui, le côté manipulateur utilisant des stratagèmes pour arriver à ces fins.

Le style est fin et travaillé. L’ambiance pesante est bien véhiculée dans les planches. Côté dessin, pas de doute, on est dans le seinen et la réalisation est excellente. Avec la mise en place de l’histoire, on ne peut pas encore se projeter véritablement dans ce style mais on sent que le dérapage peut arriver à tout instant. Rien que pour cela, on a envie de lire le tome 2 et les suivants.