Les Chroniques de l'Imaginaire

Iris empoisonné(e) (Iris empoisonné(e) - 1) - Mezni, Cindy

Il y a un demi-siècle est apparu un virus mortel, le Fléau Rouge, décimant la population. Les rares survivants se sont réfugiés à Tartaros, ancienne région d’Athènes, en Grèce. Là, comme plus personne ne mourait, ils se sont crus sauvés, protégés du reste du monde - les terres brûlées d’Erebos - par le Mur.
Mais en réalité, le virus avait muté et très vite ses victimes devaient en porter les stigmates, des plaies et cicatrices qui les désignaient comme des Atteints sans les tuer pour autant. Alors les derniers Non-Atteints se sont retranchés au large de Tartaros, sur l’île d’Elysion, laissant la cité aux mains des gangs et du chaos. Régulièrement, néanmoins, des Émissaires se rendent à Tartaros pour traquer et enlever les Non-Atteints.

Memphis et Irisya, bien que Non-Atteints, ont toujours vécu à Tartaros. Ils doivent se cacher de tous, des Atteints qui les haïssent pour ce qu’ils représentent et des envoyés d’Elysion qui voudraient les capturer. Si le jeune homme se déguise pour ressembler à un Atteint et ainsi librement circuler afin de permettre à sa sœur de survivre, cette dernière passe le plus clair de son temps dans leur appartement, cloîtrée. Memphis refuse de lui dire ce qu’il fait mais elle ne peut qu’imaginer que c’est dangereux et trembler pour lui.
Et voici qu’un jour, il ne rentre pas. Irisya va devoir sortir et affronter les rues de Tartaros…

Iris empoisonné(e) nous entraîne dans un monde post-apocalyptique. Suite à un terrible virus, les rares survivants se sont retranchés en Grèce : ceux qui ne sont pas porteurs du virus sont regroupés sur une île préservée et moderne pendant que les autres se débattent au cœur d’une cité pauvre et violente. D’ailleurs, les noms ont été parfaitement choisis pour rappeler cette ambivalence : Tartaros et Elysion comme le Tartare et les Champs Élysées de la mythologie grecque, l’enfer et le paradis. Bien évidemment, c’est la loi du plus fort qui prévaut. Notre héroïne va devoir plonger dans un monde dangereux, qu’elle ne maitrise pas, et faire preuve de beaucoup de courage pour retrouver son frère.

Si le résumé m’avait alléché, j’ai malheureusement très vite déchanté. Je n’ai absolument pas adhéré à ce roman, ni par son intrigue ni par son style.

Déjà, je ne comprends pas le postulat de départ : comment des personnes peuvent refuser d’être emmenées dans un lieu préservé et préférer rester au sein d’une cité à l’abandon où tout le monde les déteste et souhaite leur mort ? On peut être masochiste mais quand même...
Ensuite, Irisya est censée avoir vécu la plupart du temps recluse, or elle s’adapte rapidement aux codes de l’extérieur qu’elle semble même connaitre et maîtriser : totalement illogique.
Et franchement, si l’auteur nous offre quelques surprises (qui parfois semblent sortir du chapeau du magicien tant elles apparaissent subitement et sans prévenir), le rythme reste lent, désespérément lent.

Quant au style, il ne m’a pas convaincu : phrases trop longues, tournures maladroites, dialogues plats. Les explications sur l’univers prennent un tour professoral assez désagréable, quand elles ne sont pas tout simplement superflues. Trop souvent, j’ai eu le sentiment qu’elles n’étaient là que pour noircir des lignes, rien de plus. Sans oublier la mise en page, très peu aérée, qui n’aide pas à la fluidité de la lecture. Je suis péniblement venue à bout des plus de six cents pages de ce volume.

Pourtant, ce roman a reçu un bon accueil si j’en juge par la plupart des chroniques lues sur le web, mais pour ma part, c’est un loupé. Une écriture maladroite et un univers peu cohérent, c’est dommage surtout qu’il y avait matière à tellement mieux.