Stanley Potts est un petit garçon comme les autres vivant chez son oncle et sa tante dans la quartier de Fish Quay Lane. La ville où il habite subit de plein fouet la fin des chantiers navals et son oncle Ernie se retrouve au chômage. Celui-ci entreprend, au grand détriment de sa femme Annie et de son neveu Stan, de transformer la maison en une fabrique de conserves de poissons. Il en devient fou, tellement obnubilé par sa réussite. Stan ne va donc plus à l'école et sa tante Annie se retrouve avec son neveu sous les ordres d'Ernie en tant qu'employés.
Le jour de l'anniversaire de Stanley, Annie demande une trêve et Stan peut alors enfin souffler. Il décide d'aller se balader à la fête foraine. C'est là qu'il rencontrera Dostoïevski et sa fille Nitasha, qui le délivreront de la folie temporaire de son oncle.
Ce livre est rempli d'amour et de bonté. Stan est un petit garçon qui a de l'influence sur les adultes. Il transformera Dostoïevski en un papa plein de bon sens envers sa fille et il bluffera sa nouvelle famille que sont les forains, dont le grand Pancho Pirelli, l'homme qui nage au milieu des piranhas. Celui-ci est persuadé que Stan est l'élu pour le remplacer. Stan se laissera guider par ses propres choix, il deviendra le Stanley Potts, mais n'oubliera pas l'amour qu'il a pour son oncle et sa tante, qui se retrouvent à la rue après avoir subi les frasques du méchant Clarence P. Clapp, qui se dit être un enquêteur qui enquête sur les choses étranges...
Le garçon qui nageait avec les piranhas est un beau roman pour les enfants. Les illustrations sont rares et suffisantes, Oliver Jeffers s'est surtout concentré sur la couverture. On y découvre un Stanley Potts en héros malgré lui, et en un mec super sympa. On se laisse emporter par cette image où les étoiles brillent. Nous aussi, nous sommes prêts à fuir et à le suivre.
Ce roman écrit pour la jeunesse par David Almond est loin d'être anodin, il apporte le bon sens, le bonheur, il explique que le fait d'être libre dans ses choix peut avoir de l'importance dans la vie de nos jeunes gens. La méchanceté, la cupidité, la vénalité ne mènent à rien, sinon se perdre soi-même. De nombreux adultes devraient lire ce livre.