Mikédi est en train de poursuivre l'apprentissage de la voie du sabre. Un apprentissage dispensé par Miyamoto Musashi, et qui pourrait bien durer toute une vie. Si Mikédi en doutait jusqu'à présent, les événements vont bien lui donner tort... Pour commencer, c'est durant deux années complètes que le jeune disciple sera un simple employé au Palais des saveurs, un lieu mythique de la gastronomie locale.
Là, Mikédi, fils d'un empereur déchu, va devoir partir du bas de l'échelle, à récurer les ustensiles de cuisine, ou bien pire encore... Et ce, avant d'être en droit de commencer à cuisiner. Ces deux années seront tout de même l'occasion pour Mikédi de faire la rencontre d'une femme, considérée comme une souillon. Cette dernière lui apprendra tout de même l'amour, et elle sera la première tentation qui aurait pu écarter Mikédi de la voie du sabre.
Ensuite, c'est dans une maison close que le jeune homme s'éveillera aux plaisirs des sens, durant une année complète. Une année où il devra satisfaire des compagnes de plus en plus exigeantes, jusqu'aux geishas les plus raffinées, pour pouvoir prendre connaissance de ce qui se passe au dernier étage de l'établissement. Un étage qu'il aurait peut-être fallu ne jamais connaître...
Mathieu Mariolle poursuit ici l'adaptation du roman du même nom de Thomas Day. Une histoire de fantasy qui emprunte au Okko de Delcourt ou encore au Samurai de Soleil, nous entraînant dans un Japon médiéval où l'honneur est d'une importance capitale. Mikédi y affine son apprentissage, prenant peu à peu de l'ampleur, jusqu'à acquérir un charisme évident, notamment suite à une terrible blessure de guerre, qui n'est pas sans lien avec un étrange masque qui lui a été remis dans une maison close...
Ainsi, Mikédi semble perdre de plus en plus tout sens humain, se transformant peu à peu, au fil des pages, en une véritable bête qui pourrait bien vite dépasser le maître...
Ici, les dessins de Federico Ferniani sont toujours aussi spectaculaires et impressionnants. Les personnages et les costumes sont très détaillés et réussis, et il en va de même pour nombre de décors, très fouillés. Les scènes de guerre sont elles aussi très convaincantes, avec un dessin plein de mouvements, des cadrages ambitieux et réussis, et la volonté par le dessinateur de sortir du classicisme des cases dont on a l'habitude dans le neuvième art.
Un second tome parfaitement réussi donc, qui constitue une très belle suite d'un premier tome qui nous avait déjà emballé : tout porte à croire que La voie du sabre sera un triptyque qui fera date !
