Les Chroniques de l'Imaginaire

Jabberwocky (Jabberwocky - 5) - Hisa, Masato

A la recherche du canon géant pointé en direction de Paris, Lily Apricot et Sabata Van Cleef se dirigent vers les carrières abandonnées de Solnhofen. L’interrogatoire d’Angoulême doit permettre de trouver l’engin mais ce dernier s’enferme dans des propos anti-dinos. Angoulême serait la victime du Saxophoniste, un tueur à gages.
C’est à ce moment que le Saxophoniste entre en scène et tire dans le tas. Lily, toujours aussi efficace, coupe la tête du tueur. Mais malgré cela, l’arme continue de tirer. Ouverte par un tir de Sabata, l’arme du Saxophoniste révèle un Compsognatus, un dinosaure miniature et très rapide, se disant l’instigateur du projet du canon en ayant manipulé Angoulême et le Saxophoniste. Le tir destiné à éradiquer les dinosaures va au final signifier la fin de l’espèce humaine.

Le cinquième opus de Jabberwocky se découpe en deux parties : la fin de l’enquête canon, dans une ambiance western, et le début d’une nouvelle intrigue sur le thème de Moby Dick se déroulant en Égypte au Canal de Suez, avec des paysages plus orientaux. La palette historique est complète, toujours aussi bien décrite et imagée et on passe une nouvelle fois avec beaucoup de facilité d’une intrigue à l’autre.

Les références littéraires et cinématographiques sont autant de clins d’œil au western spaghetti, avec un Saxophoniste ayant les traits d’un Charles Bronson justicier, ou le masque et la camisole neutralisant Angoulême à la sauce Hannibal Lecter. L’invention des allumettes suédoises, la référence au monstre de Herman Merville, ou le casque détecteur de mensonge inventé par Boothroyd viennent compléter le tableau de Hisa fait d'un univers référencé. Et quand toutes ces références vous parlent, on prend encore plus de plaisir à terminer ce tome et on en redemande.