Les Chroniques de l'Imaginaire

La guerre des cauchemars (Oniria - 3) - Parry, B.F.

La Mine de la Mort est la prison la mieux gardée et la plus sécurisée du royaume d’Oniria. Pour son directeur, Lord Bunch, il est impossible de s’en échapper. Mais depuis que la reine Dithilde a déclaré la guerre à la Nouvelle République Cauchemar, la NRC, ce dernier sent venir un énorme problème. Car si par le passé, seuls les criminels atterrissaient dans ses murs, à présent, tout cauchemar est susceptible de devenir pensionnaire du lieu. Et la place va bientôt manquer. Mais voilà qu’arrive un habitué, le sorcier Tromar : tout est prêt pour l’accueillir et contenir ses pouvoirs. Mais ce dont Lord Bunch ne se doute pas, c’est que Tromar n’est pas seul et en quelques instants, toute la prison est vidée de ses occupants avec les compliments de la Bête, président de la NRC.

Au même moment, sur Terre, Elliot enrage. Depuis qu’il a été désigné comme l’Envoyé par l’Arbre-Fée et surtout depuis qu’il a découvert pourquoi son père est plongé dans un sommeil profond, il bout de se rendre au cœur du palais de la Bête afin de récupérer la Replica Dormitiva de son père. Mais Mamilou lui a confisqué son sablier afin qu’il se repose et quand enfin il le récupère, c’est pour s’entrainer avec Jov’, le roi rebelle, bien décidé à ne pas le laisser partir tant qu’il ne sera pas totalement prêt. Et pourtant, le temps presse car les effets de la guerre commencent à se répercuter sur Terre, avec l’apparition de troubles du sommeil chez de plus en plus d’humains. L’heure est grave...

C’est toujours avec beaucoup de plaisir qu’on se plonge dans l’univers imaginé par B.F. Parry en compagnie d’Elliot. Au fil des aventures de notre jeune héros, on en découvre toujours plus sur le monde d’Oniria, un univers soigné, bien pensé, auquel on a envie de croire. Tout est réfléchi et on sent que rien n’a été laissé au hasard. Néanmoins ici, comme les bases ont déjà été posées, l’auteure se concentre sur son intrigue, ses personnages, les sentiments qui les animent.

Dans ce tome, l’heure est grave, le pays est en guerre et naturellement, le ton est bien plus sombre, plus mature, à l'image d'Elliot, que les événements forcent à grandir. On constatera vite que l’auteure n’épargne ni son lectorat, ni ses personnages et certains risquent de ressortir bouleversés de leur lecture.

Notons comme toujours une splendide couverture et de magnifiques illustrations centrales qui collent parfaitement au monde tel qu’on se l’imagine.

Entre aventures, révélations, coup de théâtre et trahison, un troisième tome réussi à dévorer d’urgence en attendant le grand final à l’été 2016. Le temps va être long...