Les Chroniques de l'Imaginaire

Les sortilèges du vent (Terre-Dragon - 3) - L'Homme, Erik

Aegir, Sheylis, Doom et Gaan sont à présent séparés.

Sheylis a réussi à soumettre le serpent géant à sa volonté et c’est sur son dos qu’elle et Doom se dirigent à présent vers le Fleuve métallique dans l’espoir d’y retrouver leurs compagnons. Ils espèrent qu’Aegir aura réussi à échapper aux Naatfarirs qui le traquent, bien décidés à remettre la main sur le jeune Dakan. Ils ne savent pas encore que Gaan a dû stopper le jeune garçon, alors transformé en ours, afin de l’empêcher de tuer Ishtar. Car les jetons de pouvoirs ont parlé et sont catégoriques : le Naatfarir doit vivre même au prix de la trahison. C’est ainsi qu’Aegir se retrouve prisonnier d’Ishtar, asservi par un collier. Tous deux marchent à présent vers les territoires Naatfarirs.

Pendant ce temps, à Dirh, la prophétie de Sahr’sâ est en marche. Naabin est aux mains des prêtres du Crâne, bien décidés à renverser le Roi-Dragon et à imposer leur terrible secte à l’ensemble du royaume, avec l’aide des Kaafris qui ne se doutent pas des véritables intentions de leurs alliés du moment.

Le pays va-t-il tomber aux mains de la secte du Crâne ? Nos amis vont-ils réussir à se retrouver et empêcher la prophétie de s’accomplir ? Quel sera le prix à payer ?

Si j’avais parfois trouvé, dans les deux tomes précédents, que l’intrigue avançait peu, Erik L’Homme multipliant les nouvelles questions sans apporter de réponses, ce volume final balaye ce sentiment de manière magistrale : enfin tout est dévoilé et que de surprises en perspective !

A la faveur de chapitres très courts et de changement de points de vue, l’auteur maintient une vraie dynamique dans le récit et nous emporte au fil des aventures d’Aegir et ses amis, sans nous laisser le temps de souffler. Impossible de lâcher l’ouvrage avant la dernière page, tant j’étais avide de découvrir le final : et quel final ! Je me garderai de vous gâcher le plaisir de la lecture en vous dévoilant ne serait-ce qu’une bribe des révélations à venir. Sachez juste que tout s’éclaire, à un prix parfois lourd et avec de vrais revirements inattendus.

Mon seul bémol concerne la partie reprenant des extraits du Chant du Fleuve que je trouve longuette et assez inutile en l’état. Mais c’est un ressenti très personnel. Pour moi, le récit n’avait pas besoin de cet ultime chapitre.

Erik L’Homme clôt avec brio sa trilogie d’heroic-fantasy à l’attention des jeunes lecteurs à partir de dix ans qui se régaleront dans cette quête incroyable, où se mêlent magie, fantastique et amitié, dont nos jeunes héros ressortiront transformés à tout jamais.