Les Chroniques de l'Imaginaire

Contacts (Prométhée - 13) - Bec, Christophe & Raffaele, Stefano & Collectif

Après les événements quotidiens survenant à treize heures et treize minutes, et ce depuis treize jours, on sait désormais ce qu'il est advenu de l'Humanité, qui a dû subir une attaque sans précédent au bout du treizième jour. Pourtant, les étranges observateurs nous ont alertés, prévenus, durant ces treize terribles jours qui ont visé à attaquer la technologie humaine. Une technologie qui leur a d'ailleurs peut-être bien été donnée...
Et les signes avant-coureurs ne datent pas seulement de ces treize terribles jours de 2019. Ils sont bien plus lointains, et il en va de même pour la rencontre de certains personnages qui joueront un rôle clé dans cette saga, et qui se sont croisés, parfois bien furtivement, bien des années avant.

Ainsi, et comme on a pu le voir dans les douze premiers tomes de la série Prométhée, ces signes ont été montrés tout au long de l'Histoire, et ce dès le début de l'Humanité, 73 000 ans avant J.C. . Des rencontres ont eu lieu devant les légions romaines, ou encore devant les Espagnols, à la conquête d'or en Amérique du Sud. La cité du soleil n'était pas un mythe, et les étranges statues d'étranges créatures semblent encore le confirmer.

Et que dire du livre d'Enoch, ou encore de ce qui a été observé à Nuremberg en 1561... ? Ce sont ces histoires de contacts qui sont regroupées dans ce treizième tome de la série de Christophe Bec. Un tome de transition, en fait, entre un premier cycle ravageur qui aura marqué les esprits, et un second qui est en préparation.

Bien évidemment, l'opération peut induire des questions chez les lecteurs. Les mauvaises langues y verront là une énième opération commerciale, qui aura ainsi perdu de son intérêt. Si nous ne sommes pas là pour juger du premier point (après tout, les auteurs et éditeurs ont bien le droit de gagner de l'argent), force est de constater que l'intérêt est toujours bien présent, même si, encore une fois, il s'agit d'une transition.

Ainsi, la façon de raconter les histoires, en croisant les destins de bien des personnages, et en croisant les époques, est toujours là quelque chose de bien respecté. On se régale avec les histoires de Christophe Bec, forcément, et même sur un tome qui compte pas moins de dix dessinateurs, en comptant bien entendu Christophe Bec himself, ainsi que Stefano Raffaele, qui a œuvré sur la quasi-totalité des tomes du premier cycle. Mention spéciale pour la très jolie couverture signée Denis Bajram, toujours dans le respect des couvertures précédentes.

Alors on peut critiquer tant que l'on veut, mais force est de constater que l'intérêt, même s'il est moindre, est toujours bien présent. Certaines planches, bien entendu, sont plus oubliables que d'autres, mais comment peut-il en être autrement lorsqu'on affiche un tel casting ? Un tome de transition donc, qui aura le mérite de faire patienter les plus mordus de la série, en attendant un second cycle qui pourrait bien être de qualité également... Ben tiens !