Grâce au sacrifice de la magicienne Laborgne, Kaouk a échappé à la mort. Mais Graal profite de la situation : il fait boire au jeune homme une potion qui le rend amnésique, et lui fait croire qu'il est son père avant de l'entraîner avec lui sur les routes pour échapper au courroux des dieux.
Leur route va bientôt croiser celle de Nand le farfadet. Étonné que son ami ne se souvienne plus ni de lui ni de sa bien-aimée Opaline, le courageux farfadet va tout faire pour venir en aide à Kaouk. Et il va avoir fort à faire, d'autant que Seth le Dieu du Mal en veut toujours beaucoup au jeune homme !
Je suis un peu désappointée par cette suite de Le fils du diable est un ange : Alors que l'auteure n'avait pas été avare d'action et de rebondissements dans le premier volume, ici elle semble plutôt s'attacher à nous retracer le passé des personnages. Un nouveau personnage apparait dans l'histoire ? Hop, un chapitre pour présenter son histoire ! Et cela s'enchaîne au point que l'on finit par se demander si l'histoire présente va vraiment avancer...
Et quand enfin l'intrigue décolle, les quêtes sont expédiées en deux coups de cuillère à pot ; cela donne l'impression qu'il est finalement assez facile d'aller récupérer l'épée Excalibur cachée par Viviane après qu'elle ait emprisonnée Merlin en un lieu secret, ou de recueillir des Larmes de guérison pour un mourant... Les dangers ne manquent pourtant pas, mais ils sont trop vite racontés pour qu'on ait le temps de prendre peur pour nos héros.
En plus, la chance est bien trop présente dans l'histoire : on ne compte plus les rebondissements qui commencent par "Par chance" ; on aimerait un peu plus d'implication des protagonistes dans leur destin !
Du côté des personnages, ici ce n'est pas Kaouk qui tient le rôle central, mais plutôt le farfadet Nand. Ce n'est pourtant pas un guerrier, mais en ami fidèle il ne va pas hésiter à donner de sa personne pour aider celui qui l'a lui-même aidé par le passé et qui est devenu son ami. A leurs côtés, un autre personnage est également à l'honneur, même s'il est moins entreprenant : Frère Benêt, le moine qui a perdu l'esprit suite à des évènements qui nous sont expliqués ici. Ce changement de point de vue est bienvenu, apportant un nouvelle dimension à l'histoire.
Au final, cela se lit très bien, ce n'est pas déplaisant du tout, mais c'est un peu creux et cela laisse une petite faim : avec toutes ces digressions concernant le passé des personnages, voire quelques répétitions dans ces récits, il ne restait pas tout à fait assez de l'intrigue principale à se mettre sous la dent. On commence à se prendre au jeu... lors du cliffhanger final !
Petit bémol également sur l'édition numérique : il y a deux ans, la couverture du premier tome ne s'affichait pas sur ma liseuse. Le temps a passé, mais le problème persiste avec ce deuxième tome : j'ai testé trois logiciels de lecture, un seul me présente une couverture qui ne soit pas blanche. Dommage.