Le jour de sa mort, Claire avait treize ans et elle sortait de son collège à Bethlehem, Pennsylvanie. Et la voici réincarnée dans un chat des rues, à Bethleem, Cisjordanie...
Cela fait maintenant un an quelle vit sa vie de chat. Et voilà quun jour, en chassant près du Mur, elle entre dans le territoire du roi des chats qui ne lentend pas de la même oreille. Claire fuit, pourchassé par le souverain et dautres matous jusqu'à une petite maison. Là, elle profite de leffraction de deux soldats israéliens pour se glisser à lintérieur, à labri. Apparemment, ils sont là pour surveiller la zone. Mais très vite, Claire réalise quils ne sont pas seuls : elle détecte une troisième odeur, celle dun petit garçon qui se cache. La situation se complique
Le chat sur le mur est un conte philosophique sur le libre-arbitre, cette faculté de décider de nos actes et leurs conséquences. Pour cela, Deborah Ellis suit deux pistes. Tout dabord, le conflit israélo-palestinien où jamais elle ne prend parti, se contentant de nous montrer une guerre où règne lincompréhension, entre deux peuples qui ne se comprennent pas et peut-être ne sécoutent pas. Et finalement, nest-ce-pas là la donnée essentielle de la plupart des conflits ? Dans le même temps, on suit les derniers mois de la vie de Claire, cette adolescente en apparence sage mais qui va se heurter à un professeur de français. Là aussi, on est en butte à lincompréhension mais petit à petit, avec le recul, Claire va voir au-delà de la colère, au-delà de la frustration et réaliser que, peut-être, ce professeur lui voulait du bien.
Jai adoré ce court roman. Lécriture est simple mais soignée et il pousse réellement à la réflexion sur lorigine des conflits. Attention cependant à ne pas y chercher une analyse poussée du conflit israélo-palestinien. Il ne sert que de support, à mes yeux, à une réflexion plus généraliste : où est le bien, où est le mal et en quoi nos choix peuvent être déterminants
Et si il ne fallait retenir quune chose, ce serait le magnifique poème Désirs
de Max Ehrmann qui jalonne tout le roman.