Après les événements dramatiques qui ont séparé Jehn des siens, le guerrier préhistorique a réalisé qu'il était en fait le nouvel avatar du prince atlante Astyan. Pressé d'en découvrir davantage, notamment concernant la belle Anéa qu'il voit dans ses rêves, il se plonge dans une transe hypnotique destinée à lui faire recouvrer la mémoire. Alors, il se souvient...
Astyan et Anéa sont nés dans un petit village de pêcheurs. Avec neuf autres couples, ils ont été engendrés par des dieux de passage, et dotés de pouvoirs et connaissances exceptionnels pour les aider à guider l'Humanité. Les vingt Titans ont donc créé une société idyllique basée sur l'Amour, l'Atlantide, dont ils étaient les princes. Pourtant, au bout de soixante siècles de paix et de prospérité, ils ont réalisé qu'ils s'étaient fourvoyés : l'Humanité n'était pas prête à recevoir ces dons, elle avait besoin d'apprendre de ses propres erreurs. Ils ont surtout découvert que la nature humaine n'était pas débarrassée de la violence...
Ce deuxième tome de la tétralogie Les enfants de l'Atlantide nous plonge dans les racines d'Astyan, le Titan. On fait donc un énorme bond en arrière pour découvrir les origines de l'Atlantide.
Dans le premier quart du roman, on voit la naissance de deux enfants exceptionnels, Astyan et Anéa, et leurs premières années isolées (leur clan n'aime pas leurs différences...) mais heureuses. On les suit lors d'épreuves au bout desquelles ils vont rencontrer leurs géniteurs et apprendre quel est leur destin.
Dans le deuxième quart, Bernard Simonay nous décrit avec force détails le fonctionnement de l'utopique société atlante, à travers l'exemple de la cité de Poseidonia où règnent Astyan et Anéa. Des cités magnifiques, avec des bâtiments de marbre et d'or, des gens qui vivent en toute harmonie...
Enfin, dans la deuxième moitié du roman, on assiste à l'émergence de la terrible secte des Serpents puis à la guerre qui va dévaster le monde atlante.
Hélas, mon sentiment principal à la lecture de cet ouvrage, c'est un profond ennui. C'est long, trop long, tout étant décrit sous tous ses aspects à de multiples reprises.
Comme les héros sont présentés comme surpuissants et parfaits, on ne s'attache pas à eux, on ne vibre aucunement pour eux et donc il n'y a guère de tension. Même la dernière partie, qui relate la suite d'affrontements entre Titans et Géants, reste plate malgré les nombreux rebondissements. D'autant qu'il y a un peu trop de puissants personnages relativement interchangeables, donc le tout s'amalgame un peu.
Et puis, on a du mal à s'imaginer cette civilisation contrastée : les Titans ont quelques aéroglisseurs, mais globalement les gens se déplacent à cheval ; les Géants ont l'arme nucléaire, mais la plupart des combats se font à l'épée. Les super-pouvoirs des descendants des Dieux sont parfois étonnants et peuvent retourner une situation, mais ils se révèlent à certaines occasions quasi inutiles face à de simples mortels.
Dans la suite du cycle, Astyan devrait repartir vers le sud dans l'espoir de retrouver Anéa et ce qu'il reste de l'Atlantide. Espérons que cela sera un peu plus prenant.